L'avenir est dans les petites fermes
Les petites fermes peuvent mieux satisfaire les besoins alimentaires. Des études menées par le CCFD le montrent. Ça tombe bien : 42% des exploitations drômoises sont de petite taille.
L’avenir de l’alimentation humaine est sans doute dans les petites fermes. Pascal Montmorillon, ingénieur agricole, a présenté, à Divajeu, à l’initiative du Comité Catholique Contre la faim et pour le Développement (CCFD), leur rôle possible jusque chez nous.
La planète du sud a faim, et pourtant 60 à 70% de l'économie des pays en cause repose sur la production agricole, pendant qu'en France elle n'est que de 2%. Autre bizarrerie : la planète produit 320 à 350 kilocalories par habitant et par an quand celui-ci en consomme 200 ! Les guerres, les conflits, l'argent généré par le commerce des pays du nord, la production locale concurrencée par les importations à bas prix, et l'achat de terres par les pays du nord expliquent ces déséquilibres.
Dans ce contexte, les exploitations de petites surfaces ont plus d'autonomie et savent gérer les imprévus. Pour 12kcal d'énergie utilisés, la grande ferme produit 3kcal, et la petite 10 à 15 ! En Drôme, 42% des exploitations sont de petites fermes. Elles représentent le plus grand nombre d'actifs de la région. Le département est classé cinquième pour la vente directe et sixième en diversification. 5% des terres françaises sont bio, les Drômoises en représentent 17% et 30% sur le territoire Biovallée.
Le CCFD travaille avec des partenaires en Haïti, en Indonésie ou Timor Este. Ses observations et expérimentations à travers le monde montrent clairement que ce sont les petites fermes, qui exploitent environ 2,5 hectares, qui représentent la pérennité du monde agricole et de la production...
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La suite de cet article est à lire dans Le Crestois du 29 janvier 2016.