Les actus à découvrir dans le journal de la Vallée

                

Silence radio à la mairie

S’il y a bien un domaine dans lequel un réchauffement ne s’est pas fait sentir en 2022, c’est celui des relations entre le Crestois et la mairie de Crest.

En effet, Hervé Mariton, maire depuis 1995, ne souhaite plus s’exprimer dans nos colonnes depuis l’automne 2021, et ne nous invite plus à aucun événement, mis à part le conseil municipal, public.

Nous vous avions déjà exposé cette situation en avril dernier, dans un article intitulé Le silence bruyant d’Hervé Mariton, d’ailleurs l’un des plus consultés sur notre site web en 2022. L’édile serait insatisfait du traitement de son action municipale, tout particulièrement sur un dossier, celui de l’assainissement. Il estime par ailleurs que le Crestois « ne fait pas de l’information ». Ne lui en déplaise, tous nos journalistes sont professionnels, titulaires d’une carte de presse, vérifient et recoupent l’information. Et le rôle d’un journal, quel qu’il soit, n’est pas de relayer la communication d’une collectivité (d’une entreprise ou de n’importe quelle autre institution) le doigt sur la couture du pantalon, mais justement de la décrypter, de l’interroger, en se basant sur des faits.

Ce silence n’empêche pas la rédaction de dormir, certes, mais il pose un problème majeur de pluralisme médiatique et, finalement, de démocratie. Que le maire ne veuille pas répondre ou s’afficher dans les pages du Crestois, c’est son droit le plus ultime. Qu’il orchestre une rétention d’information, au détriment des lecteurs, a par contre de quoi interroger. Le dernier épisode en date, le 30 décembre, lors du réveillon organisé par Crest’actif, est éloquent (lire notre article). Lors de ce bel événement solidaire qui, cela dit en passant, met en avant l’action de l’équipe municipale, notre journaliste s’est vu refuser le droit de prendre une photo des convives au motif que nous n’étions pas invités. Ce réveillon était annoncé dans le bulletin municipal, daté de décembre 2022.

Le but ici n’est pas de créer un polémique, stérile. Mais de rappeler que, de par cette situation, notre rédaction n’est parfois pas au courant de tous les événements liés à la mairie de Crest, qui mettent parfois en avant des initiatives d’associations, d’entreprises ou de personnalités locales. Bref, d’administrés crestois, qui en sont finalement les premiers à en pâtir. Alors, nous nous efforcerons cette année de remplir notre mission d’information générale, et donc de nous « inviter » à des évènements où le journal et ses représentants sont persona non grata, ou de relayer, en devant parfois passer par la fenêtre, l’actualité et les projets municipaux. Tout cela est dommage car, qu’on apprécie ou pas le personnage, sa voix et ses analyses portent bien au-delà de la vallée.

Mais petit rappel : Hervé Mariton a bel et bien décroché une fois son téléphone cette année pour joindre l’hebdomadaire. Et ce, dans une logique politique très opportuniste, puisqu’il a tenu à signaler, avant le deuxième tour des élections législatives, le péril que représentait l’élection de l’actuelle députée écologiste de la troisième circonscription de la Drôme, Marie Pochon.

Mais le Crestois n’est jamais rancunier. Alors très bonne année à vous, monsieur le maire.

La rédaction

Article publié dans Le Crestois du 6 janvier 2023

objectif 1000abonnes