Si l’imprimerie est malheureusement liquidée, votre emblématique hebdomadaire fait son retour, piloté par l’équipe de la Scop le Crestois

Tiens ! 6 400, un chiffre rond pour un numéro du Crestois pas vraiment comme les autres. Après un mois d’interruption, l’hebdomadaire centenaire de la vallée de la Drôme est de retour ! Et cette édition est la première à être publiée par la Scop le Crestois, après 123 ans de gestion familiale. La nouvelle équipe mesure le poids de cet héritage et la responsabilité qui en découle.

Comme vous l’aurez remarqué, l’objet a changé. De dimensions un peu plus petites et imprimé sur un papier un peu plus fin, le Crestois change d’aspect, mais l’esprit reste le même : de l’information locale et de qualité que vous ne trouverez nulle part ailleurs ! Ce premier numéro est un petit peu spécial : il comporte 32 pages. Ne vous y habituez pas trop car le format générique devrait plutôt être de 24 pages ! Et si le changement n’est jamais simple à accepter, nous espérons tout de même que cette nouvelle mouture vous plaira. Pardonnez-nous d’avance : il est possible que quelques imperfections et coquilles se soient glissées dans le journal.

Pendant le mois où la publication du Crestois a été interrompue, l’équipe de la Scop n’a pas chômé. Il a fallu d’abord adapter notre maquette au format actuel. Puis, après un apéritif de lancement organisé le vendredi 23 juin par l’association des Amis du Crestois devant le journal, square de la Résistance, la rédaction a déménagé depuis le premier étage du 52 rue Sadi Carnot jusqu’au rez-de-chaussée, au numéro 48. Nous avons ensuite pu réinstaller nos postes de travail, le réseau informatique, un nouveau logiciel d’édition, les lignes téléphoniques (enfin presque), et ce n’était pas une mince affaire…

Profitons-en pour remercier Flo, Gérald et Faustin qui nous ont prodigué leurs conseils avisés !

NOUVEL IMPRIMEUR

Le vendredi 30 juin, nous avons rendu visite à notre nouvel imprimeur, la Société marseillaise de presse (SMP), une Scop, elle aussi, basée à Vitrolles, dans les Bouches-du-Rhône. Oui, c’est un peu loin, Vitrolles, mais nous n’avons malheureusement pas trouvé d’imprimeur disposant de rotatives en couleur plus près de chez nous, ce qui nous était indispensable pour assurer l’équilibre économique du journal (jusqu’à présent, nous imprimions le journal feuille par feuille, ce sera désormais sur des rouleaux de papier, ce qui est moins onéreux et plus rapide). Et, si l’équipe de la Scop SMP a su nous convaincre, c’est aussi parce que nous partageons avec elle les valeurs des sociétés coopératives : à Vitrolles, ce sont, comme au Crestois, les salariés qui, collectivement, élaborent la stratégie d’entreprise, organisent leur travail et prennent soin de leur outil de production. La Scop est surtout une forme juridique qui se distingue des sociétés classiques par la détention majoritaire du capital et du pouvoir de décision par les salariés et par des règles de fonctionnement basées sur des principes coopératifs.

Nous nous sommes également rendus chez Valence Presse début juillet, une société dont le métier est de distribuer la presse locale, nationale et internationale en Drôme et en Ardèche. Vingt-quatre salariés s’y démènent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour que vous puissiez trouver, tous les matins, vos titres favoris chez vos marchands de journaux. Valence Presse est une entreprise familiale avec laquelle le Crestois travaille depuis de nombreuses années, et que l’équipe de la Scop était heureuse de rencontrer. Cela nous a permis d’accorder nos violons afin de garantir l’acheminement de notre premier numéro puis des suivants chez vos marchands de journaux.

L'atelier de Valence Presse avant réception des journaux...

ABONNEZ-VOUS !

Au-delà de ces aspects techniques, la Scop s’est aussi mise en ordre de marche au niveau administratif : obtention d’un numéro de Kbis, mise en place des contrats de travail, rencontres avec nos prestataires (Propublic pour les abonnements, Gravir à Crest pour la comptabilité, Cap bureautique pour le copieur, etc.). Côté finances, nous avons pu déposer à la banque les dons et les titres participatifs que vous avez été nombreux à nous envoyer. Côté humain, nous avons organisé fin juin deux journées de travail avec l’équipe de la Scop au grand complet, au gîte À pas d’âne, à l’Escoulin. Merci Karine pour l’accueil !

Merci aussi pour vos très nombreux encouragements, pour vos prises de nouvelles régulières, vos interpellations lors de rencontres impromptues, au bord d’un chemin ou lors de concerts. Merci de nous avoir soutenu dans cette aventure un peu folle, à l’heure où la presse papier traverse une crise sans précédent. Merci encore car sans vous, lectrices et lecteurs, le Crestois n’existerait plus…

Notre ambition est avant tout de faire perdurer cette institution, de la faire évoluer sans la trahir. Nous avons pour cela déjà plein d’idées en tête, plus folles les unes que les autres… Mais, pour que ce pari soit remporté, avec vous tous et toutes, lecteurs et lectrices, contributeurs et contributrices, nous avons plus que jamais besoin de soutien. Alors n’hésitez pas à vous abonner, vous, vos amis - ou vos ennemis -, à souscrire un encart publicitaire pour votre entreprise ou votre association, ou tout simplement à venir nous voir et nous proposer des contributions éditoriales.

Pour que vive le Crestois, journal libre, indépendant et populaire de la vallée de la Drôme !

La Scop Le Crestois

Article publié le jeudi 6 juillet 2023 (mis à jour le jeudi 13 juillet 2023).