La CCVD au cœur de l'énergie renouvelable
La Communauté de Communes du Val de Drôme, CCVD, continue sur sa lancée de production d'énergie renouvelable.
Réunis à Divajeu, le mardi 22, les élus des trente communes du territoires ont pris connaissance du projet de l'équipe Biovallée énergie. Mené par Magalie Vieux Melchior, le projet s'appuie sur six personnes, dont deux jeunes en licence pro, partagées entre la CCVD et la CCCPS. Elles visent à rendre notre petite région « à énergie positive ». Le but est de baisser de 20% les consommations et de multiplier par quatre la production d'énergie renouvelable sur un calendrier d'ici 2020. Les financements viennent de l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie ( ADEME) et du ministère du développement durable. Le reste est à charge de 67% pour la CCVD et 33% pour la CCCPS au prorata de la population. Le périmètre est donc étendu sur 45 communes qui composent la richesse du territoire.
Trois formes de production sont étudiées. Tout d'abord, le photovoltaïque sur des toitures de la collectivité, souvent des écoles: dix toitures sont envisagées. Les installations se feront pendant les vacances scolaires. Le souhait est d'augmenter le nombre de toits. Deuxième piste : la méthanisation des stations d'épurations du crestois. Enfin, en éolien, le travail va se faire en partenariat avec la communauté de commune de la Raye sur Combovin au lieu dit « Côte Blanche ». Jean-Marc Bouvier, président de la Société Economique Mixte ( SEM) insiste sur le fait qu'il est important d'être présent : « Des intervenants extérieurs au territoire pourraient bien s'emparer des projets ». Pour l'hydraulique, l'ancien Moulin à farine de Saoû pourrait produire 0,6kw, le réservoir agricole de Puys St Martin, 3kw et le fort potentiel de la Gervanne est à étudier avec les communes d'Omblèze et Plan de Baix. La chute de la Druise produirait 490kw.
Pour les particuliers, les accompagnements pour une rénovation thermique performante sont établis avec des professionnels du réseau DoRéMi, aujourd'hui formé de trois groupes de professionnels qui travaillent en réseau et proposent une rénovation complète. L'énergie renouvelable est une affaire de tous, les particuliers et les communes sont donc invités à se diriger vers la CCVD pour des orientations possibles. Engager le territoire est un des projets de Biovallée 2040.
La CCVD va disposer d'un nouveau bâtiment qui a été réfléchi en parfaite entente entre les salariés et les maîtres d'ouvrage. Le bâtiment est en éco-construction, avec un coût moyen inférieur au prix d'un logement social: en moyenne de 1209 € le m2. Le permis a été déposé en 2015 et il a été accepté. L'ensemble a été divisé en treize lots différents répartis entre 57 entreprises qui ont répondu représentent le projet, la livraison est prévue au 1er semestre 2017. Le tour du bâtiment sera isolé de bottes de paille et les conditions optimum d'économie d'énergie sont étudiées.
Depuis le mois de mai, les élus et le personnel ont travaillé sur la conception des bureaux. Le coût du bureau est de moins de 50 € le m2, et « tous les élus savent le prix d'un bureau », enchérit le président. Patrick Lu a lui même profité d'un prototype en bois Douglas déjà installé. Les étagères et aménagements des pièces sont travaillés de la même manière. De nombreuses entreprises locales, éloignées de moins de 50 km du siège, seront sollicitées. Les derniers calculs étaient encourageants puisque le montant est inférieur à l'estimation, de manière significative.
Plus de désherbage chimique : Les collectivités ont signé une charte régionale d'entretien des espaces publics, sans désherbage chimique. La solution d'une démarche alternative est déjà mise en place dans certaines communes. D'ici à 3 ans, il faudra que 100% de la zone soit traitée ainsi. Cette pratique va s'étendre très rapidement aux jardiniers amateurs d'ici à 2019. La CCVD va mettre en place un plan de désherbage communal, un accompagnement avec du matériel alternatif.
Le pôle petite enfance, projet lancé au cours du dernier mandat, est très avancé. Les sept micro-crèches et les deux multi-accueil, reçoivent 342 enfants sur 106 places. Les 184 assistantes maternelles du territoire accueillent 497 enfants avec des antennes du Réseau d'Assistantes Maternelles, RAM, qui se déplacent sur le secteur. Cette activité donne de l'emploi à 68 agents diplômés, dont 66% qui résident sur la vallée de la Drôme. Un tiers est qualifié en auxiliaire puéricultrice, un tiers aussi en CAP petite enfance. Les autres sont infirmières, éducateurs... 55 stagiaires sont reçus au sein de ce service. Et il manque encore des places car une centaine de familles est sur une liste d'attente.
Francis Fayard a fait accepter la création d'un poste aux ressources humaines. Un CDD d'un an sera mis en place. Il est avéré que de nombreux emplois sont non-pourvus sur le territoire, souvent des postes qualifiés. De plus, une présence sur les Zones d'Activités Commerciales pourrait permettre de démarcher des entreprises qui viendraient s'installer. Cette action consoliderait l'action économique et l'emploi. Il ne s'agit pas de faire le travail de Pôle Emploi ou des structures comme la mission locale, mais bien de valoriser le territoire en connaissant ses besoins.
L'anecdote de la soirée :
Un radar pédagogique a été installé à Cobonne à hauteur de l'école pendant dix jours. La vitesse est limitée à 30km/h. Les relevés ont affiché 2 347 véhicules ! Sachant que le radar a comptabilisé les heures de passage et que les vitesses sont majorées de 15% au compteur, voici les résultats : 54% roulaient entre 60 et 70 km/h (soit au compteur entre 70 et 80km/h), 15% ont pris le virage entre 80 et 110 km/h (92 à 126 km/h). Le maire, José Lothe, va ainsi pouvoir faire le nécessaire pour lutte contre ces infractions.
Le président, Jean Serret a expliqué que ces expériences peuvent aider pour permettre des aménagements, déplacer des panneaux et gérer avec la police municipale. Il est demandé aux communes de se manifester si l'achat d'un tel équipement les intéresse.