La précarité alimentaire : un mal aussi rural
Les associations de solidarité alimentaire font face à une augmentation des demandes et tentent de colmater les lacunes de l’État.
Pour Charles Aznavour, « la misère serait moins pénible au soleil ». En tout cas, si elle est moins visible dans notre vallée que dans les centres urbains, elle existe bel et bien. Et la précarité alimentaire en est l’exemple le plus évident. « Ce n’est pas parce qu’on vit près des lieux de production que l’on mange bien », signale Lilian Pellegrino, le directeur adjoint de l’association Vrac, le dernier acteur de l’aide alimentaire installé dans la vallée. Cette nouvelle arrivée n’est pas un bon signe – lui-même souhaite que ces associations disparaissent, car cela voudrait dire qu’il n’y aurait plus de problème – mais elle contribue à pallier la hausse des bénéficiaires que doivent surmonter les autres associations de solidarité. Face à cette situation de plus en plus difficile, Pascal de Montmorillon, bénévole du Secours catholique, inculpe « l’État [qui] s’appuie sur des bénévoles associatifs pour compenser ses lacunes »....
Article publié dans Le Crestois du 17 novembre 2023