Les traitements agricoles "vertueux" ne sont légitimes que si tous nos concurrents les appliquent.

Plusieurs sujets d'actualité viennent de mettre en évidence les paradoxes qu'impliquent les exigences écologiques en matière agricole. Vient en tête la question des traitements des cultures. On a pu lire récemment dans nos colonnes que les producteurs d'ail de la région s'inquiétaient de l'interdiction de certains produits, notamment en regard des réglementations dans d'autres pays. Il est clair en effet que si les producteurs en Europe n'ont pas les mêmes contraintes, on est en présence d'une distortion de concurrence.

L'affaire a pris un tour manifeste à propos de tout autre chose: les traitements contre une saleté de mouche minuscule, la Drosophilia Suzukii, qui fait des dégâts épouvantables dans les cerisiers. Existait un traitement par un produit nommé "diméthoate". Hélas on en a repéré des dangers sanitaires.

En février de cette année, l'autorisation de mise sur le marché a, du reste, été retirée. Fureur des arboriculteurs qui ont mené, dans le Vaucluse voisin, des opérations spectaculaires d'abattage de leurs arbres pour dire leur colère. Toute la question est, là encore, de savoir quelles sont les réglementations dans les pays voisins...
(...)

La suite de cet article est à lire dans Le Crestois du 29 avril 2016