Les actus à découvrir dans le journal de la Vallée

                

Le Crestois, l’aventure continue

Presque une année après avoir racheté le journal, la Scop Le Crestois tient la barre dans la continuité et la diversité, et organise une grande fête le 25 mai à Crest pour marquer le coup.

Le Crestois, le journal de la vallée, libre, indépendant et populaire, a été sauvé de la faillite le 15 juin 2023 grâce au rachat du titre à la barre du tribunal de commerce de Lyon par la Scop Le Crestois, créée par trois anciens salariés, Clément Chassot, Martin Chouraqui et Laure-Meriem Rouvier, ainsi qu’une nouvelle arrivée Perrine Quenu. Depuis ce jour, le travail est intensif afin que chaque vendredi, votre journal préféré soit présent dans les kiosques. Mais, il s’agit également pour l’équipe de gérer une entreprise. Ce qui n’est pas une mince affaire quand la conjoncture n’est pas au beau fixe pour la presse.

Malgré tous ces aléas, l’énergie est là et la volonté que l’histoire continue, intacte. Comme vous avez pu le remarquer, de nouveaux noms sont apparus dans l’ours. Jean-Baptiste Bourde, l’ancien gérant et héritier de cette histoire plus que centenaire, est parti pour de nouvelles aventures dans l’électricité, en décembre 2023. Depuis janvier, Caroline Gardet l’a remplacé comme attachée à la publicité. Une nouvelle plume a rejoint l’équipe des journalistes, Blandine Flipo qui depuis l’automne s’est engagée de manière déterminée pour un contrat indéterminé à raconter notre belle vallée. Philippe Multeau, le plus ancien (en âge et en ancienneté dans le journal) reste à son poste d’éditeur du « Mag » et de webmestre, non sans quelques sueurs froides lorsque le temps est compté, c’est-à-dire chaque semaine ! Martin Chouraqui reste aux manettes des pages « Dans la vallée » où il édite des articles envoyés par nos très précieux correspondants (une quinzaine environ) et les met en page. Clément Chassot, comme rédacteur en chef (sauf quand il est en vacances où c’est Martin qui le remplace) imagine chaque semaine quel sera le journal du vendredi. Laure-Meriem Rouvier, coupe son cerveau en deux pour assurer au mieux ses fonctions de journaliste-rédactrice et de gérante de la Scop. Quant à Perrine Quenu, entre deux réabonnements et le routage, elle s’occupe des chiffres pour les lettres. Et comme l’activité est soutenue, l’équipe a parfois besoin de vacances. Pour assurer la continuité du journal, des remplaçantes viennent prêter mains fortes : Ana Rougier, journaliste-rédactrice, Franswaz Rochette et Brigitte Kohl au montage et à l’édition des pages « Dans la vallée » et « Mag ».

DES AMIS BÉNÉVOLES

Mais, il ne faudrait pas oublier tous les bénévoles sans qui Le Crestois serait amputé d’un tiers de ses articles et rempli de coquilles. Chaque semaine, les correspondants nous envoient des nouvelles des communes de la vallée et l’équipe de correcteurs-correctrices stabilote de vert et raye de rouge, les anacoluthes et autres fautes d’orthographe ou de grammaire. Se joignent à eux, les adhérents de l’association Les Amis du Crestois qui oeuvrent à la diffusion du journal (voir article ci-dessous) et organisent des « Cafés crestois ».

Toutes ces valeureuses équipes ont contribué au renforcement de la diffusion du journal de la vallée avec quatre nouveaux points de vente (le Panier des Ayasses, Brin de terroir, le Solaure et la ferme Terrail) et une vente à la criée le samedi matin au marché de Crest. Parce qu’évidemment, il est nécessaire pour la pérennité du Crestois que les ventes entrent dans une courbe croissante, ce qui n’est pas tout à fait le cas. Par contre, les encarts publicitaires (vous l’avez peut-être remarqué) et les annonces légales connaissent une belle progression qui, on l’espère, va continuer.

UNE AVENTURE SALUÉE MAIS QUI RESTE FRAGILE

Il va sans dire que notre reprise a éveillé la curiosité de certains de nos confrères et consoeurs. Notre histoire a été contée dans les colonnes de la Revue des médias, Médiane, Alternatives économiques, Le Dauphiné libéré, Le club de Mediapart, l’Ours, Le Mag2Lyon, Phrases media, L’écume d’un jour et Radio Saint Ferréol. Laure-Meriem Rouvier a été invitée au Festival de l’info locale à Nantes pour partager cette aventure hors-norme dans le paysage médiatique actuel et Clément Chassot est intervenu lors des Assises du journalisme de Tour pour parler sport. Le Crestois a également reçu le prix de la démocratie dans l’économie sociale et solidaire, décerné par le Mag2lyon.

Notre travail a été reconnu mais la presse indépendante, et papier de surcroît, reste fragile et sur la sellette. C’est une des raisons pour lesquelles, Le Crestois s’est engagé dans l’organisation des États généraux de la presse indépendante (EGPI), qui se sont déroulés à Paris en novembre, puis pour notre région à Lyon en février.

Malgré tout cela, rien n’est encore gagné ! Il nous faut inventer encore et encore pour tenter de trouver un modèle économique viable sur le long terme. Des projets il y en a, mais leur réalisation est compliquée à mettre en place, faute de temps. Les journées ne font que vingt-quatre heures et l’équipe n’est pour le moment pas extensible. Néanmoins, en juin prochain vous pourrez trouver chez nos distributeurs le premier hors-série du Crestois. On vous laisse la surprise de la découverte. D’autres idées ont émergé, et, on l’espère, verront le jour entre 2024 et 2025. Pour concrétiser nos ambitions, nous avons été accompagnés par Ecti, une association d’anciens chefs ou cadres d’entreprises qui mettent à disposition leurs compétences pour aider au développement d’acteurs économiques. L’Union régionale des Scop reste bien évidemment d’un grand soutien dans la structuration de l’entreprise.

L’INDÉPENDANCE A UN PRIX

Quoi qu’il en soit, le système nerveux central de notre journal ce sont nos lecteurs et nos lectrices. Plus le journal sera acheté (c’est bien de le lire au bistrot, c’est mieux de l’acheter à côté de chez vous ou de s’abonner), plus longtemps il existera. Aujourd’hui, toutes les ventes confondues s’élèvent à 2 200 exemplaires par semaine. Mais, notre petit doigt nous dit qu’il est lu par beaucoup plus… Ce qui nous ravit, car c’est l’expression de l’attachement de la population à son journal. L’élan populaire qui a précédé la reprise a été d’un formidable appui. Or, l’histoire ne fait que commencer. Nous aurons toujours besoin de vous pour garantir notre indépendance.

Alors, afin de célébrer toutes ces bonnes nouvelles et imaginer la suite, la vallée est conviée à la Fête du Crestois le 25 mai (voir ci-contre) pour danser et rigoler !

Laure-Meriem Rouvier

Il est toujours possible de faire des dons défiscalisés sur J’aime l’info : donorbox.org/le-crestois

Le programme de la fête

fete crestois concert

Pour célébrer l’année écoulée du Crestois nouvelle formule, nous avons concocté (Les Amis du Crestois et la Scop) un programme, qu’on espère digne de vos attentes.

La journée commencera à 14 heures, avec une table ronde dont la thématique sera « Comment rester journaliste indépendant, lorsqu’on vit sur le territoire que l’on couvre ? ». Sylvène Laborde-Castex, journaliste au Journal du Diois, interviendra en compagnie d’un journaliste du Crestois, de notre correspondant à Allex Bernard Courtial et d’autres intervenants (sous réserve).

À 16 heures se déroulera l’assemblée générale des Amis du Crestois, suivi d’un apéritif à 18 heures en compagnie du groupe de jazz à tendance andalou, Ramen trio. À partir de 21 heures, Mon coeur bal’beat enflammera la piste de danse avec son bal tropical et éclectique.

On vous attend nombreux !

Article publié dans Le Crestois du 17 mai 2024

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