Les actus à découvrir dans le journal de la Vallée

                

L'art de vivre local

Gérard Boutarin, amoureux de la terre, parle avec tellement de plaisir qu'il est intarissable et nous raconte tout un pan de l’histoire locale, de l’arrivée du tracteur à celle des techniciens agricoles...

Né en 1928, dans une famille d'agriculteurs de quatre générations toujours installée autour de Soyans, Gérard Boutarin a le bonheur de voir ses enfants reprendre l'exploitation et la développer de manière différente pour que chacun s'y retrouve. Son premier souvenir d'enfant est son aversion particulière pour l'école, « Je n'aimais pas l'école, mon père avait besoin de moi », il en sourit encore ! « Mon père voulait que j'y aille, mais je ne pouvais pas, il y avait du travail à la ferme, alors, c'est ma maman qui me prenait avec les enfants des employés pour nous apprendre à lire et à écrire. Je me souviens des dictées ! »

À la ferme, en plein milieu de la guerre, du haut de ses 11 ans, Gérard Boutarin courait derrière son père. Il avait un problème de jambe et n'était pas parti au front. Il était responsable de la nourriture des animaux de l'armée. Pendant toute la guerre et l'occupation, seuls les quatre boeufs et les deux chevaux étaient utilisés à la ferme.

Prenant l'exemple du terrain au-dessus de sa maison, Gérard Botarin explique qu'il fait 400m de long. Avec les six animaux, et un soc d'environ trois mètres, il lui fallait une demi-journée pour faire sept allers-retours. Aujourd'hui, tout est fait en une seule fois ! En fin de journée, quand il fallait faire remonter les animaux, ils s'éloignaient de leur écurie, et « on balançait des mottes de terre au cheval pour le faire avancer. Au retour, c'était mieux car ils sentaient l'arrivée proche »...
(...)

La suite de cet article est à lire dans Le Crestois du 29 juillet 2016

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