Michel Astier et Marc Eynard ont cette passion commune et sont devenus de vrais orfèvres dans la restauration de ces engins.

Il suffit parfois de rendre visite à la famille pour tomber sur des personnages singuliers dont nous sommes tant friands, nous, les journalistes ! Et pour rencontrer les amis qui nous intéressent aujourd’hui, il a même fallu un coup de billard à trois bandes pour qu’ils arrivent dans cette page !

L’histoire débute donc dans la cour de la ferme Crozat, bien connue à Montmeyran et Upie puisqu’elle se trouve à la frontière des deux communes. Un voisin, Gilles Dorier, débarque au volant d’un tracteur flambant neuf mais au style très ancien. Peinture orange impeccable, pas un trace d’usure, il tourne comme une horloge et reste près d’une demi-heure à fonctionner, le temps de discuter, sans même un soubressaut. « T’as vu un peu ce qu’ils en ont fait de ton vieux machin ? » pavoise le conducteur face à André Crozat, visiblement impressionné par ce qu’il a sous les yeux.

Et par "impressionné" il faut comprendre "bluffé" par le travail réalisé par deux amis qui passent des heures, dans leur garage upien, à remonter de vieux tracteurs et à en faire de nouvelles machines rutilantes ! Du "vieux machin", qui est en fait un Someca de 1954, Michel Astier et Marc Eynard en ont fait une splendeur ! Pourtant, ce tracteur a passé des années à l’abandon dans un coin de forêt, délaissé par l’ancien propriétaire à qui André Crozat avait repris les terres. Intégralement recouvert de végétation, il a fallu remonter loin dans les souvenirs pour se rappeler sa localisation.

Le Someca de 1954 bien caché dans les fourrés puis après être passé dans l’atelier de Michel

Une fois retrouvé, plusieurs heures de travail ont été nécessaires pour le sortir de là et le remorquer jusqu’à Upie. Il y a reçu les bons soins des deux experts pendant plusieurs mois avant de reprendre son aspect d’origine et surtout de rejoindre l’impressionnante collection de Michel Astier, qui travaille plus de trois heures par jour sur ses engins, entre mars et septembre, tandis que Marc vient "lui filer un sacré coup de main" trois à quatre heures par semaine, pour la partie électrique...
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La suite de cet article est à lire dans Le Crestois du 5 août 2016

Une partie de la collection de Michel Astier

Michel, au volant de son Mc Cormick-Deering, avec Gilles Dorier, pilote émérite, à ses côtés.