Et au milieu coule le Roubion
Entre Manas et Pont-de-Barret, un projet de renaturation de la rivière illustre une nouvelle approche du risque inondation.
Entre Pont-de-Barret et Manas se trouve un endroit des plus bucoliques, a priori propice aux rêveries des amoureux des bords de rivières sauvages. Au bout d’un sentier bordé d’une large forêt, le Roubion, translucide, dévale sur la pierre sombre dans un glou-glou apaisant, que vient à peine déranger le pépiement des oiseaux surgissant des nombreux fourrés qui bordent ses rives. Certes, les poissons semblent étrangement absents, le fond de l’eau bien vide, les arbres n’ont pas l’air tous en forme et les rivages verticaux d’où jaillissent leurs racines blanchies ont un peu l’air de s’effondrer. Difficile de se dire qu’on a là, devant soi, l’image de tout un écosystème qui se meurt petit à petit.
Et pourtant, pour qui sait regarder, cette évidence saute aux yeux...
Article publié dans Le Crestois du 15 novembre 2024