Créée en 1895 par Michel Rochas, cette vieille dame a traversé deux siècles sous l'influence des événements historiques qui l'ont chahutée d'une époque à l'autre.

Après une guerre de 1870 qui reste en travers de la gorge des Français, avec la perte de l'Alsace-Lorraine, les jeunes sont attirés par les fanfares. Le président actuel, Yves Maurice, explique la raison de cet engouement : « Les Français sentaient bien qu'une autre guerre viendrait noircir l'histoire du pays. Et dans la tête des jeunes qui voyaient arriver la déclaration de 1914, il valait mieux être clairon, tambour ou trompette que fantassin ! La musique encourageait la marche des troupes, et dès que le feu commençait à cuire, ils rebroussaient chemin pour se mettre en arrière ».

Dans les guerres, ce n'est plus un secret, les fantassins venaient du monde rural et les fanfares ont eu leurs heures de gloire avec la tristesse de l'actualité. La musique devenait une échappatoire, ce que le Général De Gaulle et le Général Gigeard avaient clamé haut et fort : « Les musiciens sont des planqués ! ».

Entre les deux guerres, les fêtes de villages battaient leur plein, il fallait faire la fête à tout prix. Les vogues fleurissent dans tous les petits villages avec la jeunesse en liesse. Les fanfares attirent leurs spectateurs, avec les aubades et les défilés le matin, suivis des concerts avec les plus doués, les aprèsmidi. Il y avait aussi, à cette époque, moins d'activités qu'aujourd'hui, les habitants se retrouvaient pour les fêtes de village et parfois, c'était LA sortie du mois...
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La suite de l'histoire des fanfares est à lire dans Le Crestois du 23 septembre 2016