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Comment faire vivre une presse libre

Le 9 mai, l’association des Amis du Crestois organise un débat avec François Bonnet, président du Fonds pour une presse libre.

Pour produire une information de qualité, un média devrait avoir une gouvernance démocratique et une indépendance financière. Deux conditions qui ne sont pas fréquemment réunies dans la presse française. Il suffit de se souvenir que huit industriels possèdent la majorité des médias de l’Hexagone. Et cela en dépit d’une régulation anti-concentration plusieurs fois révisée depuis 1986. Dans trop de médias encore, l’indépendance éditoriale des journalistes n’est pas assurée. D’aucuns estiment que l’information est un bien public et mérite donc de bénéficier de garanties adéquates. Un tandem comme l’économiste Julia Cagé et l’avocat Benoît Huet en appelle à une loi de démocratisation de l’information comportant des règles qui conditionnent les aides publiques à la presse et l’attribution de fréquence de diffusion.

En attendant, des initiatives émergent dans le pays pour faire exister une presse plus indépendante. On peut citer également l’action du Fonds pour une presse libre (créé par Mediapart) qui vient en aide à divers organes de presse en défendant la liberté de l’information et le pluralisme de la presse. Un fonds qui participe au capital de la Scop Le Crestois.

Voilà pourquoi l’association des Amis du Crestois a invité François Bonnet, ex-journaliste et président du FPL, à intervenir à 18h30 le 9 mai, avant son assemblée générale, salle de l’AMAPE. Il dressera un panorama d’initiatives pour des médias plus indépendants, décrira quelles sont leurs fragilités et leurs points forts. On verra comment et combien est déterminant le soutien des lecteurs, auditeurs ou spectateurs dans ces exemples ! Car il ne faut jamais oublier que l’information a un prix.

L. G.

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