"J’irai au bout de mes convictions !"
Le maire d’Allex, Gérard Crozier, assigné au tribunal administratif par le préfet, Éric Spitz, va-t-il quand même organiser le référendum ce dimanche 2 octobre ?
C’est un maire aux traits tirés que nous avons retrouvé dans son bureau d’élu, ou sa "chambre", comme il le dit avec dérision depuis maintenant un mois. Fatigué par le dossier de l’accueil des migrants ? Oui, sans aucun doute. Mais il ne regrette pas pour autant son combat pour que la voix des Allexois soit entendue lors du référendum qui se tiendra ce dimanche 2 octobre. Dans un entretien, Gérard Crozier se livre sur sa fonction en exprimant ses émotions sans détour.
Le Crestois : Dans l’accueil des migrants au château Pergaud, que reprochez-vous à l’État ?
Gérard Crozier : Je ressens d’un point de vue national, et particulièrement dans mon cas, un sentiment d’abandon des pouvoirs publics envers les "petits" maires comme moi. Nous devenons en quelque sorte des pompiers qui doivent éteindre le feu dont ils ne sont pas les auteurs. Je dénonce aussi fortement un manque de concertation et de considération qui est usant pour les maires. Ce sont eux qui sont en contact direct avec la population et on a l’impression qu’on ne leur facilite pas la tâche. J’irais même jusqu’à dire qu’il y a une certaine forme de mépris de l’État vis-à-vis des maires de petites communes comme Allex.
L.C : Comment avez-vous vécu l’arrivée des migrants il y a une semaine ?
G.C : Pour tout vous dire, j’ai été averti en même temps que la presse, c’est-à-dire le jour-même ! Le fait que les migrants arrivent au milieu de la nuit sans que j’en sois informé, ce sont des méthodes qui confirment le mépris que j’ai évoqué juste avant. Comme si le maire allait prendre un mégaphone et allumer l’incendie ! C’est dingue (d’une voix exaspérée). On essaye de me faire passer pour le vilain petit canard alors que j’ai toujours fait en sorte d’apaiser les tensions.
L.C : Certains habitants vous reprochent d’organiser un référendum illégal et inutile, que leur répondez-vous ?
G.C : Je trouve cela aberrant. Sur d’autres dossiers communaux, beaucoup n’hésitent pas à me donner des leçons de démocratie participative, et lorsque je l’utilise on me le reproche ! Je suis également assez étonné que les mêmes personnes qui sont en faveur de cet outil appellent au boycott du référendum. Malgré tout, je ne leur souhaite pas d’être confrontées à la situation à laquelle je dois faire face depuis un mois.
(...)
La suite de cet entretien est à lire dans Le Crestois du 30 septembre 2016
Des Allexois se manifestent en créant un collectif fraternel.
Plusieurs Allexois se sont rassemblés dans le but de mener diverses actions pacifiques afin d’apaiser les tensions engendrées par l’arrivée des migrants au château Pergaud. Dans un communiqué qu’ils nous ont adressé, ils exposent leurs idées sur l’affaire et nous expliquent pourquoi ils sont opposés au référendum.
DÈS DIMANCHE SOIR SUR NOTRE SITE INTERNET, LE CRESTOIS VOUS DÉVOILERA LE RÉSULTAT DU RÉFÉRENDUM ET SON ANALYSE .
