La Clairette n’a pas dit son dernier mot
Le vignoble de la Clairette traverse une longue crise sectorielle. Mais dans les caves et les vignobles, on garde des raisons d’espérer...

Franck Monge sur son vignoble, à Vercheny
Saviez-vous qu’il y a deux millénaires de cela, en l’an 77 pour être précis, une boisson pétillante et légèrement alcoolisée, déjà emblématique de la vallée de la Drôme, ralliait à sa cause un homme venu de l’autre côté des Alpes ? Dans son Histoire naturelle, Pline l’ancien, car c’est de lui que l’on parle, s’enthousiasmait en effet pour les vins qu’il venait de découvrir dans les ruelles de la cité de Dea Augusta Vocontorium, en contrebas de la montagne du Glandasse – l’ancien nom de la ville de Die, vous l’aviez deviné...
L’historien romain nous raconte avec curiosité et gourmandise comment les Voconces, qui peuplaient à l’époque notre vallée, plongeaient leurs dolia, ces grandes jarres en terre cuite emplies du jus de raisins fraîchement cueillis, dans les torrents glacés qui courent entre nos montagnes, pour stopper le processus de fermentation et donner naissance à un vin naturel, doux et efferverscent : l’aigleucos.
Si, depuis ces temps reculés, la Clairette a eu le temps de se moderniser, le principe de sa fabrication n’a, en revanche, pas bougé d’un iota...
Article publié dans Le Crestois du 23 mai 2025
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