
Le chikungunya surveillé de près entre Montoison et Crest
Trois cas autochtones de cette maladie tropicale transmise par le moustique tigre ont été confirmés à Montoison. L’un d’eux s’est exporté à Crest suffisamment longtemps pour qu’un quartier soit traité à l’insecticide afin d’empêcher d’autres contaminations.
Le chikungunya, cette maladie virale tropicale transmise par le moustique tigre, est-il en train de s’installer en Drôme ? À Montoison, trois cas autochtones ont été confirmés par l’Agence régionale de santé (ARS) entre mi-juin et début juillet. Un cas est dit autochtone lorsque la personne contracte la maladie en métropole et n’a pas voyagé en zone contaminée. Ils sont très rares puisque, depuis le 1ᵉʳ mai, seulement neuf épisodes et vingt-cinq cas ont été confirmés en France. Les cas « importés » concernent, eux, les personnes qui ont contracté la maladie en dehors de la métropole, comme à la Réunion, qui a connu une forte épidémie ce printemps avec un bilan de vingt morts. Ces cas importés peuvent se faire piquer par un moustique tigre (seules les adultes femelles sont vectrices) qui va à son tour contaminer un « autochtone ».
Deux cas importés ont récemment été confirmés à Étoile-sur-Rhône et à Romans-sur-Isère, ville où un cas de dengue a été détecté fin juin – une autre maladie tropicale transmise par le moustique tigre. Plus de 130 cas importés comme ceux-ci sont connus en Auvergne-Rhône-Alpes depuis le 1ᵉʳ mai.
Selon les bulletins hebdomadaires de l’agence nationale Santé publique France, les cas autochtones de cette année « sont les plus précoces jamais identifiés en France hexagonale ».
Les symptômes du chikungunya ne sont pas anodins…
Article publié dans Le Crestois du 11 juillet 2025