La désertification des centres bourg devient un problème national. Notre région en fait hélas la démonstration. La contamination est très rapide.

Il y a déjà plusieurs années que Le Crestois avait évoqué dans un dossier le problème sérieux que pose le dépérissement de nos centres-bourg : celui de Crest saute aux yeux, avec une impressionnante désertification commerciale.

L’entrée classique dans Saillans, pendant au moins cent mètres jusqu’à la fontaine centrale, est également problématique. On peut même dire que le cas de Saillans résume le problème national. De l’entrée par l’artère passant devant la caserne des pompiers jusqu’au café des Sports, les hautes facades sont vides, il n’y a plus un commerce. C’est l’application d’une régle générale : le vide entraîne le vide. Au contraire, de la fontaine à l’église, les commerces se suivent : le plein entraîne le plein.

Appliquée à Crest ou même à bien des petits villages, cette observation se vérifie absolument chez nous. À l’échelle nationale, on trouve une absolue confirmation de cela. En 2015, dans les petits bourgs, 9,5% des locaux commerciaux étaient vides et ce que l’on appelle la "vacance commerciale" progresse de 1% par an. À Montélimar, 18% des commerces sont vides. Et ce qui vaut pour les commerces vaut pour les logements. Dans les bourgs, le taux moyen de vacance de logement est passé, à l’échelon national, de 6,4% à 8,1%...
(...)

La suite de cet article est à lire dans Le Crestois du 18 novembre 2016

À Crest, les deux grands commerces historiques de quincaillerie-droguerie, Lapra et Cordeil, symbolisent l’évolution vécue ces trente dernières années.