Serge Sommer signe un nouveau livre

"Un homme est quelqu’un qui accepte ses fragilités" nous explique l'écrivain et musicien saounien.

Pour ceux qui douteraient que les abandons familiaux, l'incertitude quant à son identité, ne sont pas des problèmes pour les enfants, Serge Sommer, né en 1967, leur fera changer de position. N'entrons pas dans le détail de ses pères successifs absents (le père génétique et le père adoptif), l'affaire est complexe. Il faut aussi dire la quête d'une grand-mère miraculeusement retrouvée après une longue quête.

Ce qu'il y a de sûr, c'est que le désormais Saounien Serge Sommer, musicien, a payé d'un prix passablement élevé un univers affectif incertain. Alcool, drogue: il y eut un peu de tout cela. Mais en contrepartie, il y a une épouse solide, trois enfants qui, à l'évidence, lui tiennent chaud au coeur. Et, comme il fallait balayer tout cela, rejeter les miasmes, Serge Sommer s'est mis deux fois à l'écriture, lui que rien ne prédisposait à cela. Ce fut en 2002, “Autopsie du silence ”, c'est à présent “Au delà du Verbe” (Éditions Beaudelaire).

Naturellement, on y entre abondamment, dans le chemin tortueux qui lui fut imposé, mais qui l'a aussi mené à la spiritualité et à la théologie. “Un homme est quelqu'un qui accepte ses fragilités”, a-t-il expliqué à ses enfants, auprès desquels il n'a pas cherché à dissimuler cette errance douloureuse. Lui qui est un peu Suisse et qui fit une longue étape en Haute-Savoie avant d'arriver chez nous a, donc, désormais posé son sac à Saoû. “Je me sens, dit-il, à présent, d'une solidité confortable”. Il reprend de temps à autres sa guitare pour aller chanter à droite ou à gauche. De retour à Saoû, il fignole sa demeure, il continue de composer. On peut du reste trouver quelques unes de ses compositions sur son site: www.sergesommer.com

Article paru dans Le Crestois du 16 janvier 2015