L’énigme de la chambre 622
À la fin du mois de mai, je fonce à ma librairie préférée, à la recherche du nouveau livre de Joël Dicker...
J’ai hâte de le commencer. J’avais adoré ses anciens romans, comme beaucoup d’ailleurs : La Vérité sur l’affaire Harry Québert s’est vendu à plusieurs millions d’exemplaires autour de la planète, les deux suivants à plusieurs dizaines de milliers, érigeant Joël Dicker en auteur de best-sellers francophones, au même titre que Marc Levy ou Guillaume Musso.
L’énigme de la chambre 622 est paru en mai, deux mois plus tard que prévu, confinement oblige.
L’histoire met en scène un écrivain, Joël (quelle coïncidence !), touché par le décès de son éditeur Bernard de Fallois (réel éditeur de Dicker), qui décide de prendre des vacances dans un palace suisse. Une fois sur place, il découvre que la chambre 622 de l’hôtel n’existe pas, mais qu’elle a été remplacée par la 621-bis. La raison est pour le moins étonnante : un meurtre aurait eu lieu dans cette suite.
Sur près de 600 pages s’entremêlent ainsi les histoires : celle de l’écrivain qui enquête sur le meurtre, celle de Joël qui rend hommage à son éditeur, et surtout celles des protagonistes liés au meurtre. Sur fond de triangle amoureux se dessine l’histoire principale, tragédie mettant en scène de riches banquiers qui se déchirent pour assurer la succession de la banque Ebezner.
Le roman s’avale, l’histoire nous tient en haleine comme Joël Dicker sait bien le faire. On se désole cependant de la description un peu trop caricaturale des personnages et du dénouement un peu tiré par les cheveux.
Un livre agréable, qui se lit facilement à la plage ou dans son jardin pour se détendre sans trop se prendre la tête.
Zoé Multeau
L’énigme de la chambre 622
Roman de Joël Dicker (2020) - Éditions De Fallois
Article publié dans Le Crestois du 31 juillet 2020