Les peintures d'Olivier Frechet
Rétrospective d’un peintre drômois, aux Éditions Aedis.
Qui n’a pas eu envie un jour de rencontrer un artiste qui a su provoquer en nous une émotion forte ?
C’est peut-être une erreur que de chercher à dissiper son mystère mais il est aussi tentant de lui dire son admiration et de poser des questions sur l’oeuvre ou la démarche du créateur. C’est d’autant plus tentant quand la personne en question habite à quelques kilomètres de chez vous, bien sûr.
Seulement voilà, je ne dirais jamais à Olivier Fréchet le plaisir que j’ai eu à découvrir sa peinture parce qu’il est décédé il y a quelques années, à l’âge de 54 ans. Sa carrière fut pourtant longue puisqu’il a réalisé ses premières gouaches à 9 ans et a participé à sa première exposition à 15 ans.
Autodidacte, il apprend la peinture en copiant les grands maîtres qu’il admire. Les impressionnistes d’abord avec Renoir, Monet ou Van Gogh mais aussi les classiques de Rembrandt à Raphaël en passant par Le Titien. Il s’essaye à toutes les techniques (la gouache, l’huile, l’aquarelle, l’encre de Chine et même...le café !) et à tous les styles (figuratif ou abstrait, natures mortes, portraits paysages, fresques ou encore livres pour enfants) en atelier ou en plein air.
Les influences de ses débuts évoluent et on découvre celles de Bonnard, de Matisse et même de Lautrec, à travers une oeuvre colorée et chaleureuse où la passion du peintre pour son art transparait de façon lumineuse. Olivier Fréchet nous entraîne avec lui dans un tourbillon de toiles éblouissant.
Son énergie créative lui vaut de multiples expositions et récompenses tant en France qu’au Québec où, « insoumis » par conviction, il se réfugie quelques temps.
Remercions ses parents et ses amis qui nous ont permis de le rencontrer à travers un superbe livre, Olivier Fréchet, peintures, aux éditions Aedis. La qualité remarquable de l’impression est à la hauteur du grand talent de cet artiste, Drômois d’adoption, dont on guettera, et espérera, les rétrospectives.
Bernard Foray-Roux
Article publié dans Le Crestois du 11 juin 2021