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Le dindon roti du Dauphiné

Dernier plat avant le silence des fourneaux.

Il y a des volailles qui ont l’étoffe des grandes tables. Le dindon bleu du Dauphiné en fait incontestablement partie. Avec son plumage aux reflets d’azur et son port altier, il aurait pu être servi sans rougir à la table des rois. Introduit en Europe au XVIeᵉ siècle, le dindon, alors surnommé poule d’Inde, s’impose rapidement dans la gastronomie française. Des marchés lyonnais décrits par Jean Bruyérin Champier aux écrits d’Olivier de Serres, figure majeure du Dauphiné et père de l’agronomie moderne, tout témoigne de sa noblesse culinaire.

Cette noblesse, la race du dindon bleu du Dauphiné a bien failli la perdre. Quasi disparue, victime de l’industrialisation, elle a retrouvé aujourd’hui ses lettres de noblesse grâce au travail de l’association Ouantia et au savoir-faire remarquable de Franck Blanchard. Par un patient travail de sélection et d’élevage, cette volaille d’exception a retrouvé une chair ferme, parfumée, digne des grandes recettes de fête...

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Article publié dans Le Crestois du 19 décembre 2025