Est-il encore besoin de présenter cette création originale de Canal+ qui a révolutionné la série policière française ?

C’est l’automne, ça va être le moment de replonger dans les séries ! Pour cette rentrée, l’événement est sans aucun doute l’arrivée sur nos écrans télé de la 8eme (et ultime) saison d’Engrenages.

Avec son ultra-réalisme cru, ses histoires complexes, des liens entre chaque personnage parfois indéchiffrables et souvent ambigüs, voilà une série qui, dés son apparition en 2005, a dépoussiéré le genre et ringardisé d’un coup toutes les autres productions françaises du genre.

Engrenages surprend par son originalité dans l’écriture. Puissante, intense, violente et toujours juste, cette série a de quoi rivaliser, voire même surpasser, les standards du genre venus d’Amérique. Le public ne s’y est pas trompé car la série a connu en 15 ans un succès constant. Elle est aujourd’hui la série française (avec Le Bureau des Légendes) qui s’exporte le mieux à l’étranger, donc la plus rentable.

Hélas, toutes les bonnes choses ont une fin, et c’est donc l’ultime saison qui est actuellement diffusée sur Canal+ et dont tous les épisodes sont disponibles d’un coup en streaming sur MyCanal.

Comme dans les saisons précédentes, les auteurs se sont attachés à coller aux problèmes de société contemporains. Ils vont nous sensibiliser, cette fois-ci, au sort peu enviable des migrants mineurs livrés à eux même sans protection dans les rues de Paris. Laure et ses collègues reprennent du service après la découverte du corps d'un jeune Marocain dans le tambour d'un lavomatic de Barbès. Cette affaire les conduit à mettre au jour un système où des mineurs paumés servent aux basses besognes de dealers établis.

Les auteurs de la série nous ont promis une fin “lumineuse” pour conclure la série, un adjectif plutôt intrigant pour une série aussi sombre. Mais n’insistez-pas, je ne vous dévoilerai rien !

Philippe Multeau

ENGRENAGES - Série policière française
Saisons 1 à 7 disponibles en DVD et Blu-ray
Saison 8 visible sur MyCanal

Article publié dans Le Crestois du 25 septembre 2020