Une question de linguistique... Le 7 mai 2020, l'Académie française a tranché, semant le doute dans certains esprits tatillons.

L'auguste institution décidait alors de passer au féminin le nom commun "covid". Non sans une certaine logique : cet acronyme renvoie aux termes anglais "COrona VIrus Disease". En français, "maladie du coronavirus". Or, la règle est habituellement de donner à un acronyme le genre auquel appartient son terme principal, en l'occurence, "maladie". On devrait donc parler de la covid, comme on parle de la CIA (Agence centrale de renseignement) ou du FBI (Bureau fédéral d'investigation).

Mais dans la langue française, la logique seule ne suffit pas toujours, et c'est parfois l'usage qui fait force de loi. Dans le monde médical, le raisonnement de l'Académie française n'a pas encore emporté une adhésion massive. Tandis que certains médias ont préféré s'en tenir à leur premier usage, masculin, du terme Covid, d'autres ralliaient le camp des académiciens.

Au Crestois, c'est pour l'heure la liberté qui prévaut. Charge aux rédacteurs et aux rédactrices de notre journal de se déterminer, en leur âme et conscience, sur cette question cruciale...

Article publié dans Le Crestois du 6 novembre 2020