Le santon dans la peau, Mireille Jean Dit Gauthier façonne ses petites statuettes avec l’amour d’une empreinte familiale. Elle prépare les marchés de Noël malgré la crise sanitaire.

Mireille travaille ses santons pour venir aux marchés de Noël de Crest, et de la Répara-Auriples, dans la région. Pour elle, c’est essentiel en cette période, comme pour tous les santonniers. Les grandes foires aux santons sont rayées de l’agenda les unes après les autres. Mais elle ne perd pas espoir ; les gens aiment la fête de Noël et le santon en est un emblème.

L’enfance de Mireille a été bercée par les santons. Son grand-père, Auguste, a fait les Beaux-arts et installé dans son atelier à Marseille, a reçu un premier prix pour sa peinture.

À la retraite, il s’installe à Châtillon-en-Diois où la toute jeune Mireille va passer ses vacances. Une vieille ferme retapée, dans le style originel, et une ambiance encore marquée par le passage des Huguenots lui laissent cette marque du territoire.

L’histoire marque cette famille. En effet, pendant l’Occupation, Auguste avait fait des santons pour s’occuper et cacher son activité de résistant...

Article publié dans Le Crestois du 4 décembre 2020