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Pour en finir avec la polémique sur le loup (1/5)

Chronique de Bernard Foray-Roux (épisode 1/5). Cette semaine : combien réellement de loups en France ?

Comme il l'écrit lui-même, Bernard Foray-Roux a du mal à faire accepter qu'il n'est ni "pro" ni "anti" loup. Pourtant celui que nous connaissons comme écrivain et conférencier mais qui reste, à la base, géographe et agronome de formation, entend bien rester en dehors des polémiques qu'il juge stériles, riches en violences mais pauvres en résultats.

Lors des multiples conférences ou tables rondes sur le loup (du Vercors à l'Ardèche et même en Bretagne), il a toujours insisté pour qu'on parte du factuel pour comprendre les motivations de ceux qui sont, justement, pro ou anti. Puis il cherche à situer clairement les limites du problème auquel nous sommes confrontés et sa dangerosité.

Collaborateur du Crestois depuis vingt ans, nous lui laissons volontiers la parole.

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Quelque part dans la vallée, en 2017 (DR)

En France, souvent plus qu'ailleurs, on ne sait plus dialoguer et discuter sereinement pour résoudre un problème. On plébiscite les "concertations" et les "tables rondes" mais on ne les accepte que si elles valident les opinions qu'on avait au départ. Quel que soit le sujet, on développe des « polémiques », terme repris quotidiennement dans les médias sur tous les sujets. On oublie, ce faisant, que la "polémique", c'est, étymologiquement, l'art de faire la guerre. Hélas les réseaux sociaux accentuent le phénomène en le systématisant. Quel que soit le sujet, tu "likes" ou pas ?

Désormais, en France, on se doit d'être "pro" ou "anti", qu'il s'agisse du port du masque, du mariage pour tous, de la peine de mort ou de la chasse. Et pour un "anti " ou un "pro", ne pas être de son bord, c'est forcément être de celui d'en face. Quand je fais des conférences sur le loup, c'est la première question qu'on me pose, y compris les organisateurs ou les instituteurs qui m'invitent : « Alors, vous êtes "pro" ou "anti" loup ? ». Selon leur bord, si, au lieu de répondre, vous proposez d'analyser d'abord la situation calmement, c'est que vous êtes du camp d'en face. Ne me dîtes pas que j'exagère ! Car, à la fin de cet article, un grand nombre d'entre vous m'aura estampillé "pro" ou "anti" ! Hélas !

Essayons, pourtant, d'étudier simplement le dossier avec des données claires...

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Article publié dans Le Crestois du 8 janvier 2021

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