L’atelier Carcavel expose six artistes cet été
Du jeudi 1er juillet au samedi 28 août à Crest.
Outre Nicole Koch, peintre crestoise talentueuse, et Muriel Moreau, que l’on a découverte au printemps, voici quatre nouvelles invitées qui les rejoindront le temps d’un été :
• Sally Brokensha
Collectionneuse, voyageuse, enseignante, experte en développement international, lissière et plasticienne textile, l’Australienne Sally Brokensha a des liens étroits avec la Drôme depuis 30 ans où elle a vécu pendant 13 ans. Pendant une grande partie de sa vie, elle voyage dans le monde entier et travaille, en tant que spécialiste en textiles, au Moyen Orient (au Sultanat d’Oman et au Yémen). Avant de s’installer en France (pour la 3e fois) en 2015, Brokensha vit et travaille trois ans au Pérou en tant que directrice régionale pour l’Amérique Latine et les Caraïbes où elle dirige un programme de développement pour le gouvernement australien.
Elle étudie initialement le design textile et la sérigraphie à Sydney avant de s’installer au Danemark dans les années 1970 pour étudier les techniques de tissage et de teinture. En 1983, au Japon, elle étudie la technique ka-suri (nouer, teindre et tisser) ainsi que la tapisserie à l’Ecole Textile Kawashima à Kyoto.
Son travail est montré lors d’expositions en France et en Australie et ses pièces font partie de nombreuses collections internationales privées et publiques. Elle réside et travaille à Pont de Barret (26160).
Les pièces de l’exposition représentent une facette de la pratique textile de Brokensha. Tout le travail est fait à la main et unique et, dans un cadre contemporain, lié par la tradition du travail des femmes : couture, broderie, tissage, raccommodage, réparation et réutilisation du tissu.
• Natasha Krenbol
L’oeuvre de Natasha Krenbol est nourrie aux sources du blues, du jazz et des musiques ancestrales. Façonnée par les cultures du monde, elle porte une mythologie personnelle qui fouille l’humain au-delà des apparences, et invente une archéologie de l’inconscient.
• Anne Revol
« Peintre autodidacte, j’ai toujours été passionnée par la peinture et cette activité s’est imposée à moi comme une nécessité. Ma peinture est pour moi comme un poème où les mots sont les couleurs, les nuances, les lignes. Pas de préméditation, c’est dans l’instant que tout se crée. Comme une musique qui naît. Elle évoque des paysages, des ambiances, des atmosphères aquatiques. J’aime explorer des chemins nouveaux et peindre des voyages intérieurs, des invitations à explorer en soi des possibles inconnus. Un travail de l’effacement et du lâcher prise. Une méditation. Ma peinture actuelle est plutôt abstraite, entre terre et ciel, elle invite à la balade, à la rêverie. Elle nous happe et nous emporte dans des lieux inconnus où l’on est ce que l’on voit. Rien n’est défini ni définitif. Tout est mouvement et évolution dans l’instant fragile et éphémère. Moments de joies et de troubles partagés. »
• Mireille Veauvy
Mireille Vauvy réalise des peintures et aussi des tapisseries sur métier de haute lice. Elle associe parfois sur une même oeuvre tapisserie et peinture.
Les fils colorés de laine, lin, coton sont utilisés comme les couleurs le sont par le peintre. Elle travaille essentiellement sur les variations de lumières sur ses paysages quotidiens.
Comme l’a écrit l’écrivain Jacques Verdiel: « Peindre l’essentiel, porter la sensation, comme dans la peinture orientale, jusqu’à la méditation ».
Pour cette exposition à l’Atelier Carcavel , elle a choisi de présenter quelques oeuvres sur la rivière Drôme. Mireille Veauvy présente ses tapisseries en permanence à Aubusson, à la galerie Espace Contemporain. Elle a participé à de nombreuses expositions en France, Belgique, Suisse et Norvège. Pour en savoir plus, il est possible de voir l’article d’Alain Morel dans la revue Études Drômoises de ce mois de juin.
Fêtons l’été avec cet archipel d’artistes aux expressions et sensibilités variées !
À L’Atelier Carcavel, 23 rue Archinard, Crest 04 75 25 21 89
Du 1er juillet au 28 août, du mardi au samedi de 10h à 12h30 et de 15h à 19h.
Article publié dans Le Crestois du 2 juillet 2021