Émilie Despesse est maroquinière, créatrice et pleine de bonnes idées pour travailler le cuir.

Émilie Despesse a installé son atelier de maroquinerie au 34 rue Sadi Carnot, à Crest. Les volets de La Capsule sont ouverts, et l’artisane est derrière sa table de travail en train de coudre le cuir. Elle pousse énergiquement sur l’aiguille, tient fermement son ouvrage et vérifie chaque point.

La maroquinière est autodidacte. Elle a appris « sur le tas, comme elle le dit en souriant. Toute petite, j’étais toujours avec mon papa, un bricoleur averti. Je ne pouvais pas m’empêcher de toucher les matières, de construire et créer avec lui. » Rien d’étonnant de la trouver assise à sa table, en train de coudre à la main ou d’actionner la manivelle de la machine Canon qu’elle essaie encore d’apprivoiser.

Elle a trouvé par hasard cette merveille dans le vieux garage d’une Crestoise mais, elle le dit : « Y-a-t-il un hasard ou est-ce le chemin qui m’est tracé ? » Car, ce n’est pas le seul objet qui est arrivé dans son atelier de cette manière : ce pied de fer qui calait une porte chez la voisine était, en fait, une enclume pour les chaussures !

UNE BRICOLEUSE NÉE

Émilie a passé le bac et a accumulé les petites expériences. Elle a commencé par fabriquer des bijoux en cuir. Puis, installée à Paris, elle travaille dans la récupération. Là, elle démonte et coud de la chambre à air avant de la remplir de matières pour la transformer en pouf. Émilie apprend à coudre à la main au point de sellier avec deux aiguilles, puis s’essaie à différents matériaux comme le plastique, les paquets de café...

Article publié dans Le Crestois du 12 novembre 2021