Molière et moi (une passion)
Théâtre, vendredi 11 mars à 20h30 au Temple de Saillans.
Sur scène, un fauteuil pour Molière avec, sur l’accoudoir gauche, une tête entourée d’un tissu noir pour placer la perruque. À côté, un petit tabouret pour l’acteur. Le costume est sobre. Tout cela sera dans une grande simplicité. J’aime trop Molière pour en donner une autre vision.
Molière est un mystère, une énigme. Molière m’intrigue, me passionne. Son œuvre est une mine inépuisable. Sa vie a été tellement contrefaite ! Cet ennemi juré du jansénisme et du Saint Sacrement disparaît dans la nuit du 17 février 1673 et, avec lui, tous ses écrits, ses plaidoyers, ses traces de vie... Seules restent ses pièces éditées ou en attente de l’être.
Le spectacle va retracer son œuvre et une partie de sa vie. Molière a été un critique de l’ordre social de son siècle. Il s’est attaqué de façon virulente au vice quel qu’il soit. Il est surtout le père fondateur de la comédie à la française. Il a vécu dans un siècle où l’église, qui exerçait un plein pouvoir politique, considérait que la comédie devait être proscrite de la société.
Pourtant ce sont bien des valeurs chrétiennes qu’il défend. Il est dans l’ensemble de son œuvre un défenseur de la vertu qu’il synthétise avec l’amour et un combat-tant acharné contre les vices, identiques à ceux des sept péchés capitaux.
J.-V. Brisa
Écrit, mis en scène et interprété par Jean-Vincent Brisa, de la Cie En scène et ailleurs.
Article publié dans Le Crestois du 4 mars 2022