Le triomphe de la couleur
Une histoire de la photographie en couleur, exposition au centre d’art de crest jusqu’au 12 juin.
Des premières photographies colorées à la main jusqu’aux clichés numériques de nos smartphones en passant par le premier appareil instantané couleur (Polaroid, en 1963), l’odyssée de la photographie est très longue. C’est cette histoire, qui suit celle de la technique, que retrace l’exposition Le triomphe de la couleur, au Centre d’art de Crest.
Cette collection est issue du fonds de la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine (MAP), un établissement rattaché au ministère de la Culture, et héritière du service public des Archives photographiques. Déjà montrée une première fois en Normandie à Saint-Lô, elle est accueillie à Crest jusqu’au 12 juin prochain.
1ères PELLICULES DANS LES ANNÉES 30
Les premiers procédés couleurs en photographie voient le jour à la fin du XIXème siècle avec plaques de projection qui sont colorisées à la main et, début XXème, la colorisation suit le succès de la carte postale. En 1907, les frères Lumière commercialisent la plaque autochrome.
Mais jusqu’aux années trente, les différents procédés mis au point restent coûteux, complexes et difficilement reproductibles en série. Il faut attendre la sortie de pellicules couleurs souples en 1935 puis la fin de la Seconde Guerre mondiale pour voir se démocratiser lentement la couleur, avec son avènement dans la presse et le cinéma. De nouvelles techniques se développeront ensuite dans les années 70 et 80, jusqu’à l’apparition du numérique à la fin du XXe siècle et l’exploration infinie de la couleur par les photographes.
De nombreux clichés illustrent toute cette saga à travers des photographes parfois anonymes et souvent inconnus du grand public, mais qui ont largement contribué à l’essor de la photo numérique (Noël Le Boyer, René Desclée), ou plus célèbres, comme Willy Ronis.
Après cette exposition, le Centre d’art va mettre à l’honneur tout l’été un Crestois renommé : le sculpteur, graveur et éditeur Jacques Clerc (de juillet à octobre prochain).
Clément Chassot
Article publié dans Le Crestois du 29 avril 2022