Aigo de coudoun (eau de coing)
Première partie de notre série "Le coing dans tous ses états". Aujourd'hui : l'eau de coing.
En ce premier jour d’automne, c’est le début de la récolte des coings (de fin septembre à début novembre -premières gelées-). Le signal de la récolte est donné par la première chute des fruits. Mon regard se porte immédiatement vers mon cognassier, un des rois de mon jardin.
Tout comme pour les femmes (je vous aime les féministes), la récolte des coins doit se faire avec délicatesse. Saviezvous que pour les Grecs, au temps de la mythologie, ils les évidaient et les remplissaient de miel et les faisaient cuire enrobés d’une pâte (1ère recette bonus). Pour ces mêmes Grecs de l’antiquité, le coing était le symbole de l’amour et du bonheur. Les Romains avaient consacré ce fruit à la déesse de l’amour, de la séduction et de la beauté féminine : Vénus. Vénus est toujours représentée avec un coing dans la main droite. De nombreux historiens pensent que les fameuses «pommes d’or» décrites par Virgile, était en réalité des coings que l’on appelait à cette époque «fruit d’or».
Tout comme pour le cochon, pas moi, l’animal, avec le coing rien ne se perd tout se transforme y compris les pépins servant tant à la cuisine pour la pectine qu’à la médecine et à la parfumerie.
Cette semaine, pour ce premier épisode autour du «coudoun» (nom patois pour désigner le coing) je ne vais pas vous donner la recette du meli-mela (confit de coing au miel) d’Apicius (« auteur » du livre de recettes romaines - De re conquinaria), mais une recette de grand-mère, une recette dite alicament....
Recette publiée dans Le Crestois du 23 septembre 2022