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Devin Townsend - Lightwork (2022)

Cet album est une très bonne surprise et le meilleur moyen de découvrir un artiste talentueux et attachant.


Salut à tous, et bienvenue dans le choix du disquaire !

Devin Townsend est un personnage fascinant et très attachant : d’une sincérité absolue, le bonhomme n’hésite jamais à se mettre à nu en interviews pour faire part de ses joies, de ses peines, de ses doutes. Autant de sentiments qui alimentent sa musique, ou plutôt ses musiques car ses nombreux projets vont du death metal à l’ambient en passant par le rock moderne et le metal progressif.

« Lightwork », son dernier opus en date dont il est ici question, est l’un des plus accessibles de sa discographie et constitue donc une excellente porte d’entrée dans son univers. Comme son nom le laisse deviner (« travail léger » ou « travail lumineux », ndla), cet album se veut positif et enthousiaste, bien que toujours doté de solides guitares (comme sur « Moonpeople » et sa montée en puissance évoquant Anathema).

Le Canadien tous juste cinquantenaire s’est beaucoup inspiré de la coldwave des années 80, et en particulier des pionniers Tears fo fears, qui n’en finissent décidément pas d’inspirer les musiciens rock actuels (cf le dernier album de Steven Wilson, chroniqué en ces colonnes).

Force est de reconnaître qu’un morceau comme « Celestial signals », dépouillé de ses guitares mordantes, aurait aisément pu être publié sur un album de Tears for Fears, tout comme le planant « Children of God » qui clôt l’album en beauté.

La grande force de cet album vient de son créateur lui-même, vocaliste multi-instrumentiste capable de passer en une seconde d’un chant clair à un chant saturé avec une aisance parfaite et toujours à propos (« Lightworker », « Equinox»), ce qui apporte beaucoup de dynamique et de personnalité à la musique.

Varié, original, doté de vraies bonnes chansons (« Moonpeople », l’excellente « Call of the void », la presque comédie musicale « Heavy burden », sur laquelle toute la famille de Devin vient chanter, etc), Lightwork est une très bonne surprise, entre Steven Wilson et Tears for Fears, et le meilleur moyen de découvrir un artiste talentueux et attachant.

Olivier Chapelotte

DEVIN TOWNSEND - Lightwork (2022)
Disponible en vinyle et CD

Article publié dans Le Crestois du 25 novembre 2022

Retrouvez chaque semaine la chronique "Le choix du disquaire" dans le cahier Mag' du journal Le Crestois en édition papier ou numérique.

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