Les Moines de Lus-la-Crois-Haute
Une recette à base de pommes de terre.
Et si, pour changer de nos habitudes, l’astuce se trouvait dans le grimoire des recettes oubliées ? Elles sont nombreuses, les mal aimées du potager, oubliées de la cocotte ou méprisées de la poêle… Viande ou légumes, céréales ou légumineuses.
Cette fois, je vais vous surprendre avec un légume bien trop souvent négligé et ô combien gourmet, la pomme de terre. Une gourmandise oubliée, c’est pour maintenant et c’est tant mieux ! Je vous emmène à 1100 mètres d’altitude, à mi-chemin entre Grenoble et Sisteron, au carrefour entre Trièves, Dévoluy et le Diois, aux confins de notre département, vous l’avez sûrement deviné, il s’agit de la seigneurie de Trièves du XIIe siècle, du village appartenant alors aux comte de Die : le village de Lus-la-Croix-Haute.
On ne va pas s’attarder sur son passé médiéval à visiter comme la tour de Grisail, le socle de la tour de Pinier ou encore les ruines de la chapelle romane des templiers du XIIe siècle, mais à son patrimoine gastronomique et plus particulièrement aux «Moines de Lus-la-Croix-Haute». Recette qui n’a aucun rapport avec les saints hommes mais plutôt avec les ravioles du Vercors.
Dans certaines familles, on confectionnait cette recette avec le reste de la pâte et de la farce à ravioles que l’on nommait «muignes». Cette recette recouvre en réalité plusieurs recettes, à base d’herbes, de fromage ou de pommes de terre. Il s’agit d’une recette de quenelles composées de pommes de terre, cousines pas si éloignées que cela des gnocchis....
Recette publiée dans Le Crestois du 2 décembre 2022