« C’est la possibilité d’une expression libre qui permet de ‘‘s’en sortir’’ »
Désormais cinéaste, le Blaconnais Jacques Joubert revient sur son film La plume et les cris, qui s’attache au rôle de l’écriture en milieu carcéral, projeté le 27 novembre à l’Eden.
À l’initiative de l’Université populaire du Val de Drôme (UPVD), le Blaconnais Jacques Joubert présente lundi 27 novembre à 20 heures, au cinéma l’Eden de Crest, son film La plume et les cris. Ce documentaire est à la fois une histoire intime, qui s’enracine dans le récit d’un terrible drame familial vécu par l’auteur il y a cinquante ans, et un récit social qui interroge l’écriture et son rôle derrière les barreaux. Avant la projection, Jacques Joubert a répondu à quelques questions, posées par l’UPVD.
Jacques Joubert, vous avez été enseignant de cinéma. Et, quand vous passez derrière la caméra, vous ne tournez pas un film sur le cinéma, mais sur l’écriture et le pouvoir de l’écriture. Est-ce que l’écriture, finalement, aurait une supériorité sur le cinéma ?
Enseignant de français et de cinéma, mon coeur a toujours balancé entre l’écrit et l’écran. J’ai longtemps filmé avec des élèves, puis j’ai écrit sur le cinéma. Pendant vingt ans, j’ai troqué la caméra pour le clavier. À la mort de mon père, je suis revenu à l’image sur un sujet familial : le meurtre de son cousin. Le film aurait pu être un thriller, avec hold-up, meurtre, condamnation à mort. Mais, très vite, s’est imposé le thème de l’écriture salvatrice...
Article publié dans Le Crestois du 24 novembre 2023