Pourquoi donc y eut-il tant de résistants dans la région ?
Jacques Mouriquand décrypte « l’ambiance particulière » qui régnait dans la vallée pendant la seconde guerre mondiale.
L’ensemble d’évènements que suscite dans notre région le 80ᵉ anniversaire de la Libération amène inévitablement cette question : pourquoi y eut-il tant de résistants dans la région, en dehors de la géographie qui arrangeait bien les choses ?
Il se trouve que deux livres, passés largement inaperçus lors de leur parution apportaient des éléments de réponse. Quiconque connait bien notre terroir s’y reconnait. Le premier, « Chrétiens et juifs sous Vichy » (éditions le Cerf, 2005), hélas inexplicablement cher, est de l’historienne israélienne Limore Yagil. Il défend l’idée que si, certes, il y eut des réseaux de résistance, il y eut aussi en France, une ambiance particulière qui prêtait à la fronde. Bref, on ne se laissait pas faire. Et ainsi il y eut des désobéissances inorganisées mais bigrement efficaces.
Une autre historienne, pourtant spécialisée dans les Indiens d’Amérique, Nelcya Delanoë, avait abondé dans ce sens dans l’ouvrage « D’une petite ra e en Provence » (éditions le Seuil, 2013)…
Article publié dans Le Crestois du 26 avril 2024