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Sarah Perret, la licière du temps présent

« Dans les fils que je tisse, je retrouve les mots qui ont bercé mes heures de travail »

Sarah Perret est une artiste discrète, installée à Montclar-sur-Gervanne depuis vingt-cinq ans. Elle a grandi à Lyon, la ville des canuts, sans doute est-ce pour cela que, ayant quitté l’école fort tôt, elle fait un stage de tissage, attirée par le textile. Mais ce n’est pas l’utilitaire qui l’intéresse, c’est la création. Direction Aubusson et la tapisserie d’art. Nouvelle déconvenue : l’école ne cherche pas à former des artistes mais des ouvriers et ouvrières au service d’artistes à qui reviendrait toute la part créative.

Après un mois, les rudiments du métier en tête, elle retourne à Lyon et se met à économiser pour se payer son métier. « À l’école, se souvient-elle, on nous disait : vous vous occupez du décor, des formes, mais n’essayez pas de faire des visages, vous en serez incapables. Il y a les faiseurs de chair pour ça. » Alors bien sûr, sa première tapisserie s’orne de visages... et la représentation du corps humain deviendra le fil conducteur de son œuvre...

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Article publié dans Le Crestois du 30 août 2024

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