C’est désormais un événement culturel bien implanté : le festival de musiques saturées Bridge to hell aura lieu les Vendredi 13 et Samedi 14 Septembre à Crest, salle des Moulinages. Une (déjà) quatrième édition qui s’annonce exceptionnelle. À quelques jours de cet événement, nous avons fait le point avec Jean-Claude Cognard, coprésident et fondateur de l’association la Boite en Métal.

Le Crestois : Avant de parler du festival, un petit point sur l’événement incroyable qui a eu lieu au mois de mai : la venue du « Warm up » Hellfest à Crest ! Comment s’est passée cette soirée et quel bilan en tirez-vous ?

Jean-Claude Cognard : Cette soirée s’est très bien déroulée et les retours du public ont été bons. Les organisateurs du Hellfest ont été conquis par le lieu ainsi que par la qualité de notre organisation et de notre association. Malheureusement, nous avons légèrement manqué d’affluence (malgré des festivaliers venus de loin) et nous n’avons pas pu atteindre l’équilibre financier. Mais cela reste une sacrée expérience !!

L. C. : La quatrième édition du Bridge to hell aura donc lieu les Vendredi 13 et Samedi 14 Septembre. Comment se passe la préparation de l’événement ?

J.-C. C. : J’ai le sentiment que cela se déroule comme d’habitude, l’installation garde ses grandes lignes. Cette année, la vraie différence, c’est que nous sommes plus nombreux à gérer la préparation, avec des renforts qui contribuent à l’organisation. Pour moi c’est beaucoup plus souple, et je tiens à remercier toute mon équipe qui bosse vraiment dur, car pour certains c’est un gros job tout au long de l’année en plus de leur travail.

Les tambours du Bronx

L. C. : Parlons un peu de l’affiche de cette édition ! Peux-tu nous présenter les groupes ?

J.-C. C. : Le vendredi nous aurons Dukkha (modern metal), Acod (black/death mélodique), Horskh (indus) et Les tambours du Bronx (metal et percussions). Samedi, Anemia (modern metal) le gagnant du tremplin 2023 – ouvrira les hostilités, puis suivront Eight sins (crossover metal), Nightmare (power metal) et Rise of the North Star (crossover metal). Sans oublier le tremplin du samedi après-midi. Une affiche variée et qualitative, donc !

L. C. : Cette année vous avez choisi de varier les plaisirs. Pourquoi ce choix ?

J.-C. C. : Avec Éric Néré, l’autre coprésident, nous avions envie d’ouvrir les styles, toujours dans le but de faire découvrir le métal dans sa diversité aux néophytes, et également pour faire plaisir a notre public qui nous l’a demandé. Les amateurs de musique saturée dans leur ensemble devraient se régaler, tout comme les curieux qui voudraient découvrir le métal.

Rise of the North Star - Photo by Berzerker

L. C. : Est-ce difficile de choisir les groupes après trois années ? Avez-vous un fil conducteur ?

J.-C. C. : Oui, cela devient très difficile. En trois ans nous avons fait jouer quasiment la totalité des gros groupes de la scène française. Maintenant, nous sommes confrontés à des cachets artistiques qui ne sont plus les mêmes qu’au départ, de ce fait nos choix sont beaucoup plus réfléchis car la prise de risque est importante. Je pense que le fil conducteur vient du choix de nos têtes d’affiches, après nous choisissons des groupes qui peuvent graviter autour d’eux, tout en essayant de promouvoir au maximum des groupes de la scène montante.

L. C. : Le tremplin, qui a rencontré un vif succès l’année passée pour sa première édition, est maintenu cette année. Comment cela va se passer et quels seront les groupes présents ?

J.-C. C. : À l’heure actuelle, tout n’est pas calé concernant le lieu de ce tremplin… Il se déroulera probablement en extérieur autour de l’espace Soubeyran, de 15 à 18 heures. Je trouve que cela a du sens de proposer cette série de trois concerts gratuits en plein air, car le but est de faire découvrir le métal. Les groupe sélectionnés cette année sont : No deal (Valence), Collapsus (Grenoble) et Arthrosis (Marseille).

Collapsus

L. C. : On le sait, chaque nouvelle édition est l’occasion d’améliorer des points dans l’organisation. Sur quels sujets avez-vous travaillé cette année ?

J.-C. C. : On a beaucoup travaillé sur la répartition des bénévoles pendant l’évènement, sur l’aspect restauration pour le public avec la venue de deux food trucks, sur la fluidité de l’accueil du public à l’accueil, et sur la décoration, pour que les années ne se ressemblent pas ! Pour les nouveautés, nous allons mettre en place un vrai stand de prévention (drogue, alcool, harcèlement...), encore plus de stands de merchandising. Enfin, nous vous réservons une belle surprise pour toutes les interscènes !

L. C. : Organiser un tel événement n’est pas chose aisée. Est-ce que vous pouvez compter sur des subventions ou des partenaires ? Leur apport est-il important ?

J.-C. C. : Oh que oui ! Le soutien de nos partenaires est tout simplement indispensable ! Pour 2024, le bilan prévisionnel est astronomique à notre échelle. Tout au long de l’année, nous avons cherché des partenaires : c’est un vrai travail de fourmi. Depuis la première édition, nous sommes fortement soutenus par la mairie de Crest, que ce soit sur les infrastructures de la ville ou les agents du service technique qui sont présents du début à la fin de l’installation. Un grand merci à eux ! Plusieurs entreprises crestoises et des environs nous soutiennent aussi financièrement ou matériellement. Sans elles, il serait vraiment impossible d’organiser le festival ! Une fois encore, un grand merci !

Propos recueillis par Olivier Chapelotte

Article publié dans Le Crestois du 6 septembre 2024