Ciné-club "Flash Back", le 3 novembre à l’Eden. Quand des anges s’intéressent aux humains...

Le désir est au cœur de ce film de Wenders. Désir de retourner à Berlin et de filmer la ville vue du ciel, quand le mur est encore là. Désir de filmer des anges, qui pourraient traverser ce mur, avec la faculté d’accompagner les habitants, et, comme nous sommes tous Berlinois, de voir en nos pensées, d’être tout le temps à nos côtés, où que nous soyons.

Désir de raconter une belle histoire d’amour de l’ange Damiel avec une personne humaine, trapéziste, comme un ange. Désir de réaliser un film illuminé par la photo noir et blanc d’Henri Alekan, qui retrouve la couleur avec la vie réelle.

Dans un récit lyrique, philosophique, transfiguré par la poésie de Peter Handke, Wenders introduit la fantaisie d’un autre Peter : Falk, alias le lieutenant Colombo. Devant les horreurs du monde, la posture mélancolique des anges ne tient pas, Wenders nous montre un personnage qui décide de s’inscrire dans l’histoire, et d’aller au bout de ses désirs. Le film tout entier est un hymne au cinéma, et une sublimation de la vie.

Jacques Joubert

Article publié dans Le Crestois du 1er novembre 2024

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