Samedi 29 mars, c’était une première dans la saison culturelle de la ville de Valence !

Organisée en partenariat avec l’association Crestoise La Boite en Metal, bien connue pour organiser le festival Bridge to Hell, cette soirée exceptionnelle, qui affichait complet depuis plusieurs semaines, réunit Moran Magal, Båkü et Klone dans le magnifique théâtre à l’italienne de la ville de Valence.

Le metal, plus habitué des salles obscures et du public debout, a eu, ce soir-là, l’opportunité de se présenter au plus grand nombre, car si l’on comptait de nombreux amateurs de musique saturée dans la salle, on dénombrait aussi beaucoup de curieux et de novices en la matière.

LA SOIRÉE

Après une courte introduction par Eric, l’un des deux co-présidents de l’association, la soirée commence en douceur avec l’israélienne Moran Magal, artiste complète qui est à la fois autrice, compositrice, arrangeuse, pianiste et chanteuse.

Alternant compositions originales et reprises de classiques du metal, s’accompagnant au piano et parfois d’une loopstation, Moran Magal, visiblement ravie d’être là, communique volontiers avec le public, précisant que c’est sa toute première date en France. Elle quitte la scène après 45 minutes agréables qui constituent une belle entrée en matière pour la soirée.

L’air de rien, Klone fait maintenant partie des vétérans de la scène avec ses 25 ans de carrière et ses 10 albums. C’est vers 21h30 que le groupe originaire de Poitiers prend possession de la scène, et capte immédiatement l’attention du public avec un son rock/metal progressif riche et élégant.

Le niveau technique est très élevé, et les chansons s’enchainent sans temps morts mais avec de nombreux temps forts, et quand, vient l’heure de la fin du concert, le groupe reçoit une standing ovation méritée de la part de tout le théâtre.

Changement d’ambiance radical avec la musique de Båkü, puisque le quintet valentinois propose un post-hardcore sombre et puissant qui installe peu à peu une transe hypnotique et entêtante auprès des spectateurs.

On notera la présence d’une danseuse au milieu des musiciens et qui va, tout au long de ce set intense, « habiller » le metal de Båkü de sa danse organique et habitée, renforçant par ses mouvements tantôt gracieux, tantôt convulsifs, le côté hypnotique de ce metal intense et rampant.

À la fin de la soirée, de nombreux spectateurs échangent ensemble autour d’un verre, chacun évoquant les différentes émotions ressenties lors de cette soirée originale.Bravo à la ville de Valence et à l’association La Boite en Metal pour l’organisation de cette soirée très réussie, qui aura, on l’espère, une suite en 2026 !

En attendant, rendez-vous en Septembre pour une cinquième édition du Bridge to Hell qui s’annonce rien moins qu’exceptionnelle !

Olivier Chapelotte
Photo : Vyking

Article publié dans Le Crestois du 4 avril 2025