
Station eleven
Un beau récit de science-fiction dite post-apocalyptique.
C’est en 2014 qu’Emily St. John Mandel écrit Station Eleven dans lequel un virus de type grippal contamine le monde et bouleverse totalement nos modes de vie. C’est peu dire qu’en le lisant aujourd’hui, après les années Covid, les bases de cette histoire font froid dans le dos. En effet, dans le roman d’Emily St. John Mandel, la crise est majeure et plus de 90 % des humains succombent.
À la différence des classiques récits post-apocalyptiques, ce roman n’est pas peuplé de zombies ou de cannibales. L’autrice s’attarde plutôt à réfléchir aux questions qui se poseraient si le monde humain s’arrêtait de fonctionner du jour au lendemain. Comment manger ? Comment se soigner ? Comment contacter nos proches qui sont loin ? Trois époques alternent dans le récit. Le passé, qui correspond à notre monde aujourd’hui ; le futur, où l’on suit des personnages 20 ans après « le cataclysme » et le présent situé pendant la propagation de l’épidémie.
L’écriture est légère et les personnages attachants. On a envie de se reconnaître en elles et en eux, à la fois dans leur capacité d’apprentissage et dans leur résilience mise à rude épreuve. Un chouette roman, qui incite à réfléchir au luxe dans lequel nous vivons et que l’on oublie souvent de voir comme tel.
Chocolatine
STATION ELEVEN
Roman d’Emily St. John Mandel
Éditions Rivages
Article publié dans Le Crestois du 9 mai 2025