Canard laqué et canard à l’orange
L’un craque, l’autre caresse.
Le canard laqué de Pékin arrive en cuisine comme une star. À peine posé, on croit entendre sa peau crépiter, fine et dorée comme une pluie sèche sur de la porcelaine. En face, le canard à l’orange ne fait pas de bruit mais avance avec l’élégance d’un danseur, enveloppé d’une sauce brillante, douce comme un soleil d’hiver. Deux ors, deux mondes, un même désir de sublimer le canard.
Pékin vernit, Paris parfume
En Chine, le canard laqué est un rituel ancien. On raconte qu’à la cour des Yuan, un cuisinier plongea l’oiseau dans l’eau brûlante avant de le suspendre et de le laquer de miel. La peau devint fine, tendue et dorée comme une laque impériale. Sous les Ming, le geste devint cérémonial. On sèche longuement le canard, on le vernit, on le rôtit au bois fruitier, puis on découpe d’abord la peau, ensuite la chair, dans un silence admiratif…
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Recette publiée dans Le Crestois du 21 novembre 2025
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