Éditions Michel Lafon, 208 pages (2025)

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi, alors que nous sommes à peu près autant d’hommes que de femmes en France, les infractions et délits sont majoritairement commis par des hommes ?

Et vous-êtes vous déjà demandé le coût que représentent ces infractions et délits pour la société ?

Lucile Peytavin, elle, s’est longuement posé la question et a décidé de mener son enquête qu’elle nous partage dans un livre intitulé Le coût de la virilité.

L’autrice dresse un constat statistique implacable : 96,3 % des personnes incarcérées sont des hommes, 99 % des auteurs de viols sont des hommes, 84 % des responsables d’accidents routiers mortels sont des hommes… Les chiffres s’enchaînent et se ressemblent. Il y a bien une surreprésentation du genre masculin dans ce qu’elle nomme « des comportements asociaux ». Comprenez, des comportements qui nuisent à la vie en société et qui sont explicitement condamnés par celle-ci.

Partant de là, l’autrice déroule le fil… et calcule les coûts de ces comportements. Combien de policiers, juges, avocats, médecins, agents pénitenciers sont payés pour réguler ces comportements ? Combien de gendarmeries, tribunaux, centres pénitentiaires, hôpitaux sont entretenus pour pallier les conséquences de ces actes ? Et bien sûr, quel est le coût social et humain pour les victimes ? Lucile Peytavin répertorie, classe et ventile les coûts en fonction du genre. Sa conclusion est sans appel : si les hommes se comportaient comme les femmes, alors nous économiserions plus de 95 milliards d’euros par an, en France !

Alors, oui, ce chiffre peut surprendre, bousculer, étonner ou vexer. Quelle que soit votre réaction, je vous invite à vous procurer ce livre pour vous faire votre propre opinion. Il est solide, appuyé par des dizaines d’études et offre une perspective nouvelle (déconstruire la virilité !) pour améliorer les finances de l’État, à l’heure où les économies publiques sont dans toutes les bouches.

Chocolatine

Article publié dans Le Crestois du 5 décembre 2025