Un nouveau titre de la chanteuse drômoise Camille Peraire.

La Drôme fourmille d’artistes en tout genre, notamment dans le domaine de la musique. Il en est qui percent l’écran, à l’instar de Dionysos. Mais il en est qui mériteraient de le faire. Qu’il soit pop, jazz, rock, rap, l’artiste a besoin de lumière.

Connaissez-vous Camille Peraire ? Vous me répondrez certainement que non. Nous nous devons de changer cet état de fait…

Cette jeune femme évolue dans la musique depuis sa prime jeunesse. Elle a côtoyé de nombreux musiciens. Elle se crée petit à petit un répertoire tout à fait remarquable. Nous avons pu la découvrir sur scène lors de l’ouverture de la deuxième édition du festival Rock’ambulesque. Seule avec sa guitare, sous des allures que l’on pourrait dire sages, elle avait cependant une présence et une prestance qui ne laissaient pas le spectateur indifférent. Ce fut bref mais intense.

Après une collaboration remarquée avec BVGANG et Gianni Floydd sur Rockstar au printemps 2024, elle prend les choses en main et sort Roméo l’été suivant. Le coup d’essai s’est montré prometteur pour la suite. Une musique fluide associée à sa voix cristalline lui permet de séduire paisiblement les esprits.

Après un titre assez pink, elle passe au bleu, non par le biais d’une fleur, mais par celui d’un papillon endémique de l’Amérique du Sud, le Morpho. Dans ce titre empreint de sensualité et de mélancolie, elle nous invite en son for intérieur afin de nous faire découvrir sa sensibilité. Son univers girly continue de se développer et voici que sort Baby qui nous prend par la main et nous fait traverser le printemps en sa compagnie.

En cet automne 2025, tandis que le frimas recouvre la métropole, elle revient pour nous réchauffer l’âme. Elle frappe un grand coup avec un titre beaucoup plus intime. Entre ombre et lumière, entre couleurs froides et chaudes. Elle nous dévoile les prémices de son histoire d’amour avec celui qui partage sa vie. Une relation secrète au départ par souci de protection. Les on-dit et autres « révélations » ayant tendance à fuser, notamment dans le microcosme musical drômois. Finalement, comme la lumière finit toujours par chasser l’obscurité, le secret finit par être percé et fut dévoilé au grand jour.

T’as eu vent de nous deux n’est pas une romance ordinaire, c’est aussi un moment de vie, une claque lancée à la face de ses détracteurs. C’est donc son compagnon qui a composé cette chanson pour elle, et c’est elle qui l’a chantée pour lui. Une ode à la vie et à la musique qui nous fait du bien.

Sylvain Foucaud
bastringue.fr

Article publié dans Le Crestois du 12 décembre 2025