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« La casse de nos services publics était une catastrophe »

Tribune de citoyennes vigilantes et des Insoumis de Crest et des environs.

Cette crise sanitaire a révélé que la casse de nos services publics pour arriver à leur privatisation était une catastrophe ! Nombreuses sont les difficultés rencontrées pour faire face aux demandes actuelles et qui sont dues au manque de moyens du service public et aux restrictions budgétaires. Ce point a même été admis par le gouvernement.

Quand cette crise sera terminée, à nous de faire appliquer les mesures évidentes à prendre afin de redonner aux services publics les moyens d'agir (comme rétablir l'ISF et taxer les bénéfices des produits financiers).

Les failles du système démocratique sont certes apparues avec un président omniprésent par qui toute décision doit passer, ce qui laisse peu de place aux représentants élus par les citoyens et pas de place à la discussion citoyenne mais, de notre point de vue, nos institutions étant ce qu'elles sont, le président et le gouvernement semblent avoir pris leurs responsabilités face à la situation d'urgence.

Mais là encore, à nous d'en faire l'analyse et d'en tirer les conséquences, car rien ne sera fini après le coronavirus. Au contraire. Tout ne fait que commencer : il est indispensable de mettre à profit ce temps d'arrêt pour qu'il devienne un temps de réflexion et de démocratie participative.

Il y a une déficience de notre système démocratique qui existe depuis longtemps et qui ne fait que s'accroître, c'est la disparité sociale. On ne peut pas parler de démocratie quand la différence de revenus et de patrimoines est telle qu'elle est aujourd'hui dans nos "démocratie occidentales". Sans parler des disparités que nous maintenons dans le monde au nom de la démocratie !

Et sur ce point, c'est dès aujourd'hui qu'il faut agir ! Qu'il faut penser aux moyens de les forcer à agir ou à partir. Car ne nous leurrons pas, ils seront toujours prêts à défendre leurs intérêts et les intérêts des puissants !

Nous avons entendu que du chômage partiel serait compensé, que des ouvriers et employés de certaines entreprises allaient toucher 80% de leur revenu habituel, que le FMI (ou la BCE) débloquerait des sommes importantes afin de maintenir la croissance. Mais qui dit déblocage de fonds par ces banques mondiales veut dire dette et remboursement qui, par le passé, ont toujours rimé avec mesures de restrictions et taxes touchant les citoyens. Exigeons de la banque centrale le rachat ou l'annulation de la dette des États et sortons de l'austérité budgétaire imposée par l’Union Européenne.

La troisième idée qui est martelée dans tous les discours présidentiels et gouvernementaux, c'est la solidarité nationale et c'est important et même déterminant que chacun, à son niveau, soit solidaire, notamment en appliquant les mesures demandées par les médecins.

Des questions se posent alors :

1) Pourquoi ne pas demander aux gros actionnaires de financer les salaires des employés des entreprises dans lesquels ils ont des actions et qui ne peuvent pas travailler ?

2) Pourquoi ne pas demander aux milliardaires et aux millionnaires de financer les besoins de cette pandémie mondiale ? Afin que chacun soit solidaire, demandons à ces grosses fortunes d'être également solidaires.

Bernard Arnaud a "généreusement" offert 10 millions de masques commandés en Chine et s'est proposé de produire de la solution hydro-alcoolique en place de quelques parfums de luxe. D’autres groupes se sont engagés à produire du gel hydro-alcoolique ou à fournir des associations en denrées alimentaires. C’est très bien, mais c'est peu comparé à ce qu'ils pourraient faire, comme rendre les milliards qu'ils ont économisés grâce à la Flat Taxe et l'évasion fiscale!

Sachant qu'il y a un million de soignants en France (médecins, infirmières, aides soignantes, ambulanciers, femmes de ménage... ) et beaucoup d'autres professions indispensables qui devraient avoir des masques, qu'il est estimé qu'un masque FFP2 a une durée de 4h au delà de laquelle il faut en changer, qu'il en faut donc 3 millions de masques par journée travaillée dans les services hospitaliers, en proposer une dizaine de millions est une fumisterie pour se faire une publicité à bon compte !

Il faut rappeler qu'il y a une quinzaine d'années, la France avait en réserve un milliard de masques. Cette réserve a fondu, parce qu'elle n'a pas été remplacée, quand les masques arrivaient à la date limite d'utilisation… Cela fait partie des économies imposées aux hôpitaux.

Il n'est pas besoin d'emprunter aux banques, demandons :

- 1 milliard aux milliardaires (ou plus aux multimilliardaires)

- Taxons enfin les gros actionnaires !

- Mettons les assurances et les banques à contribution

Mais demander ne suffit pas. Il faut une loi afin de l'imposer !

Des citoyennes vigilantes et des Insoumis de Crest et des environs

Publié le 31 mars

 

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