Lettre ouverte à la gendarmerie de Crest
Samedi 30 mai : J’ai été profondément scandalisé par une scène à laquelle j’ai assisté ce matin au marché de Crest.
Quelques jeunes s’étaient regroupés pour protester contre l’attaque dont a été victime le café de l’Hydre: vitrines brisées, slogans fascistes et haineux sur les devantures.
Ces jeunes qui ne manifestaient aucune agressivité et protestaient contre ces actes inadmissibles, comme tout citoyen devrait le faire, ont été arrêtés et conduits dans une petite ruelle, discrètement, à l’arrière de la rue commerçante pour être fouillés et contrôlés par un cordon impressionnant de forces de l’ordre.
Ces représentants de la loi, au lieu de faire respecter la liberté républicaine affichée sur le fronton de toutes les mairies, au lieu de les protéger pour qu’ils puissent exercer leur liberté d’opinion garantie par la constitution les ont arrêtés et fouillés.
Tout citoyen honnête et à commencer par les représentants de la loi eux-mêmes devraient se dresser contre ces actes factieux dont a été victime le café associatif et qui ont sali notre petite ville du Val de Drôme. Pourquoi avez-vous "exfiltré" ces jeunes dans une petite rue à l’abri de la vue de tous ? Pourquoi m’avez-vous rudement intimé l’orde de "CIRCULEZ" alors que j’observais simplement la scène ? Cette rue est- elle devenue soudainement une zone interdite ? Il ne faut pas voir ce que vous faites. Vous avez honte de ce que vous faites ?
Chaque jour la république, les libertés fondamentales davantage bafouées. Mais où va-t-on ? « C’est la dérive complète. On se croit revenu sous le régime de Vichy… Réveillez- vous » Charles de Courson à l’Assemblée nationale le 31/01/2019
Lundi 1er juin : Voyez ce qui se passe aux USA. Le pays en proie à une vague de colère généralisée. Je n’appelle pas à la révolte. C’est vous, par vos agissements, qui allez la provoquer. Quand on empêche toute expression démocratique, la marmite finit par exploser. « I can’t breathe »
Jean-Ch. Berneuil
Retraité de 68 ans qui vote, paye ses impôts et ne reconnaît plus son pays
Tribune publiée dans Le Crestois du 5 juin 2020