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Les Freydières : une zone à défendre

Tribune du 21 août 2020 de Philippe Gasparini.

Le soir, j’aime à me promener dans la réserve des Ramières. Je m’assois au bord du lac des Freydières. Tout est calme. Quand, soudain, j’entends deux grenouilles qui discutent au bord de l’eau.

Y en a une qui dit :
- Coa, coa, coa de neuf à propos du lac ?
Et l’autre :
- Ben, il paraît qu’il va être comblé.
- Co, co, comment le sais-tu ?
- C’est une chauve-souris qui me l’a dit. Elle est entrée dans un bureau où des hommes en gris tenaient une réunion secrète. Et elle a tout entendu, cachée derrière un dossier. Ils ont dit que la Drôme risquait de déborder dans le lac. Ce qui provoquerait un raz-demarée ravageant les terres agricoles, la centrale de Cruas, et peut-être même la Canebière jusqu’au Vieux port. Donc, sécurité, sécurité (« que de crimes on commet en ton nom ! ») : il faut le combler !

C’est alors qu’un castor sort la tête de l’eau :
- Coa, quoi ? Alors ça, c’est un comble ! Si ces hommes ne sont pas capables de faire une digue entre la rivière et le lac, nous, on va leur apprendre ! Coa de plus simple ? (dit-il, dans la langue des grenouilles).

Derrière moi, j’entends le grognement d’un renard (lui aussi polyglotte) :
- Oui, qui veut noyer son canidé l’accuse de la rage. J’en sais quelque chose...

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Tribune publiée dans Le Crestois du 21 août 2020

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