Lotus et bouche cousue…
Transitions, la chronique de Vincent Meyer du 16 octobre 2020.
Une majorité de députés vient de voter, ce 6 octobre, pour le projet de loi du gouvernement réautorisant les insecticides néonicotinoïdes. Alors que de multiples études scientifiques démontrent la nocivité pour les pollinisateurs et la biodiversité de ces pesticides, cela constitue une véritable régression environnementale. Enfin interdits en 2018, à nouveau autorisés en 2020. Où est l’erreur ? La passivité volontaire des grands agriculteurs de betteraves, subventionnés par la PAC, pourtant affranchis depuis longtemps ? L’absence de recherche volontariste d’alternatives en termes de protection des cultures ou de pratique culturale ? Le manque d’engagement de l’industrie betteravière soucieuse de conserver son marché juteux et de continuer à se sucrer au passage? Le poids du lobby phytosanitaire ? La lâcheté d’un parti godillot dont les députés (sauf trois) ont voté, bouche cousue, une loi régressive et honteuse ?...
Chronique publiée dans Le Crestois du 16 octobre 2020