Tribune du 27 novembre 2020 d’Astrid Hoffet, à propos de l'abattage d'un séquoia d'au moins 150 ans à Crest.

La première fois, c’était jeudi 12 novembre 2020, lorsque je suis passée devant en voiture. J’ai été surprise et, il faut bien le dire, choquée aussi. Mais je ne pensais pas que ça irait pus loin.

La seconde fois, c’était le lendemain. Le choc a été si brutal que j’ai dû arrêter ma voiture sur le bord de la route. Là, j’ai d’abord laissé couler les larmes, puis j’ai essayé de faire taire les hurlements intérieurs qui montaient en moi. Non, c’était impossible, ils n’avaient pas osé !

Eh bien si. Ils l’ont fait.

Cela s’est passé à la sortie de Crest, côté ouest, juste après le rond-point de la Saleine, au pied de la propriété de Beauregard. Une grande partie des arbres a été rasée. Si c’était seulement le long de la route, on aurait pu comprendre, certains arbres étaient peut-être menaçants pour la sécurité routière. Mais là, il s’agit d’une large bande boisée qui longe la RD93, sur une profondeur d’au moins 20 m, autant d’arbres supprimés sur une parcelle décrite au PLU comme « patrimoine paysager à protéger », c’est surprenant…, non ?

Par contre ce qui n’est pas seulement surprenant, mais qui est de l’ordre de l’incompréhensible, osons dire même de l’inadmissible, du révoltant, du criminel, c’est la coupe du magnifique séquoia qui trônait au bas de cette propriété...

Tribune publiée dans Le Crestois du 27 novembre 2020