Tribune du 4 décembre 2020 de Claudine Capillon.

Monsieur le président, je vous fais une lettre que vous n'lirez sûrement pas car vous n'avez pas l'temps... et que l'opinion des gens de rien vous importe peu. Sans doute êtes-vous bien trop occupé à répéter le nouveau monologue que vous devez nous servir, cet exercice qui vous permet d'avoir un public inespéré (en nombre !) et, alors que tous les autres acteurs restent confinés, de vous adonner aux joies du théâtre, la carrière dont vous rêviez adolescent, sous l'oeil attendri de votre prof de lettres...

« La santé mentale des Français va mal », constate Varan-aux-dents-longues, vous savez, celui qui intime l'ordre de sortir de l'hémicycle aux députés de la Nation qui ne sont pas de son avis, enfin du vôtre ! Oui, elle va mal, monsieur le président, alors je vais tenter d'éclairer votre lanterne car, du haut de votre Olympe frelaté, vous ne le voyez pas sauf à travers le filtre des courtisans serviles qui vous entourent et cela vous arrange bien sans doute : « Nous ne sommes pas dans le même camp, madame...»

Oui, la santé mentale va mal...

Tribune publiée dans Le Crestois du 4 décembre 2020