Pour faire évoluer la mobilité : une politique moderne et volontariste, la "vélorution" !
Une tribune du 24 décembre 2020 de "Vélo dans la ville".
Lors du conseil municipal du 14 décembre 2020, M. le Maire de Crest a évoqué la politique cyclable de la nouvelle mandature en affirmant que : « le développement du vélo n’a pas pour vocation d’emmerder les automobilistes », et de se référer à un texte paru dans le magazine Valeurs Actuelles en juin 2014 sous la plume de Camille Pascal : « La dictature à vélo ».
Dans ce billet d’humeur, l’auteur s’indigne d’avoir été « effleuré » et effrayé par un cycliste, alors qu’il flânait sur les quais de Seine. Des tremolos dans la plume, il se félicite d’être encore en vie pour nous narrer sa mésaventure et ironise sur le bobo ou l’étudiant parisien, adeptes de la petite reine qui «..appartiennent à la même internationale puissante et redoutable, celle des gens responsables qui sauvent la planète en pédalant et qui ont donc, à ce titre, droit de vie et de mort » et d’en conclure : « Le vélo n’est plus un moyen de locomotion, il est désormais un signe identitaire, un choix politique. Hier il était un sport, aujourd’hui il incarne une idéologie totalitaire et en cela il est devenu très dangereux ».
Pourtant, si l’on se penche un peu plus sérieusement sur ce qu’est la réalité des mobilités douces en France, le procès en autoritarisme perd de sa pertinence, voire verse dans la malhonnêteté intellectuelle...
Article publié dans Le Crestois du 25 décembre 2020