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Contrôle continu

Transitions, la chronique de Vincent Meyer du 5 février 2021.

« À long terme, nous sommes tous morts ». C’est ce que disait Keynes. Voilà enfin un économiste qui fait une prévision qui a toutes les chances de se réaliser. Mais, il enfonce une porte ouverte, car nous savons tous que nous allons mourir un jour… C’est peut-être la seule certitude qui nous reste.

Aussi bien, l’intérêt de la citation n’est pas là. Que veut-il dire par « long terme » ? L’expression est vague mais, jusqu’à ces derniers mois, elle était signifiante. On distinguait classiquement le court terme -de quelques jours à quelques semaines -, le moyen terme -de quelques mois à quelques années - et le long terme au-delà. Définition vague et souple, mais définition sensée et utile. Le long terme était donc la limite ultime des prévisions : la décennie suivante, l’échéance du plan d’épargne, l’héritage des vieux parents, la retraite. C’était au temps où ce genre de prévision faisait sens. Aujourd’hui, je sais que les enfants vont aller à l’école jusqu’à vendredi, je sais que je pourrai aller au marché samedi matin, je sais que mon courrier sera dans ma boîte aux lettres vers midi, je sais que je peux aller voir mes petits-enfants le week-end prochain. Mais au-delà ? Au-delà, je ne sais plus. Plus rien. Le long terme s’est raccourci. Il est désormais d’une semaine. Environ....

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Chronique publiée dans Le Crestois du 5 février 2021

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