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Le temps des cerises

Transition, la chronique de Vincent Meyer du 9 avril 2021.

Le 18 mars avait lieu l’enterrement de Charles Hugo, le fils de Victor. Les insurgés parisiens ont laissé passer le cortège mené par le grand poète. Respect. À Paris, c’était le premier jour de la révolte. Les Parisiens étaient très remontés contre les trahisons dont ils prenaient enfin conscience. Napoléon le petit, qui avait déclenché la guerre pour détourner le peuple de l’agitation sociale, avait capitulé le 2 septembre à Sedan avec l’armée de MacMahon. Bazaine avait « négligé » de venir le soutenir avant de s’enfermer dans Metz. Puis, quelques mois plus tard, il s’était, honteusement, rendu avec 170 000 hommes. La république avait été proclamée dès le 4 septembre.

Les Prussiens avaient encerclé Paris. Gambetta avait rejoint la France profonde en montgolfière pour lever une armée. Mais Thiers, qui ambitionnait de revenir au pouvoir depuis des années, avait fait capoter le projet en précipitant un armistice, quitte à abandonner l’Alsace et la Lorraine. La hantise d’une révolution populaire comme en 1792 et en 1848 était présente dans tous les esprits et poussait à conclure au plus vite. Les Jules (Favre, Ferry, Grévy) s’activaient en coulisse. La conjuration des possédants s’organisait pour la défense de l’ordre social...

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Tribune publiée dans Le Crestois du 9 avril 2021

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